02-05-2024 09:34 AM Jerusalem Timing

Le ministère de l’industrie libanais exige la suspension de "Mahindra"

Le ministère de l’industrie libanais exige la suspension de

Le ministre Hussein Hajj Hassan a réclamé de l’UNIDO des clarifications officielles au sujet de l’activité de Mahindra en "Israël".

 Après les révélations faites par le journal libanais al-Akhbar sur les liens de la compagnie indienne Mahindra avec l'Entité sioniste et son rôle dans l'équipement militaire de l'armée israélienne, le ministère de l'industrie libanais a ordonné la suspension de toute activité de cette compagnie sur le sol libanais.

Dans un communiqué, le ministère libanais précité a expliqué que "l'organisation des Nations Unies pour le développement industriel (UNIDO), basée à Vienne, exécute un projet de développement de zones industrielles au Liban avec le financement de l'Italie. A la base de ce projet, un appel d'offres international a été lancé pour mener des études de faisabilité pour la construction de trois zones industrielles au Liban. Le ministère de l'industrie n'a aucun rôle en termes de financement de cet appel d'offres".

Et le communiqué du ministère d'ajouter: "Le ministère a informé récemment la compagnie indienne Mahindra d'avoir remporté l'appel d'offres, et l'a invitée à venir au Liban pour exposer son projet vainqueur au ministère. Aucun indice sur l'existence d'une quelconque activité de ladite compagnie dans l'Entité sioniste n'a figuré dans le rapport".

Le ministère de l'industrie libanais conclut son communiqué en précisant que le ministre Hussein Hajj Hassan a réclamé de l'UNIDO des clarifications officielles au sujet de l'activité de Mahindra en "Israël" et exigé le  gel immédiat de son action au Liban, jusqu'à ce que vérité soit faite en ce sens.   
 

En effet, les Nations Unies ont chargé la compagnie indienne Mahindra de diriger les travaux de consultations nécessaires pour construire ces zones industrielles. Selon le journal Al-Akhbar, cette compagnie est fortement active dans les territoires occupés par Israël, et la grande partie de son action revêt un aspect commercial,  industriel, mais aussi militaire.

D'ailleurs, les informations sur les liens avec l'ennemi sont publiées sur le site officiel de Mahindra et dans les médias israéliens.

Le groupe « Mahindra pour les services spéciaux » est « le partenaire de la société de l’exportation israélienne dans le domaine de la sécurité nationale », une agence gouvernementale israélienne qui opère sous la supervision du ministère du travail.

Mahindra aide les compagnies israéliennes à avoir accès dans le marché indien.  

Le journal Times of Israel a publié sur son site en avril 2015 que « la compagnie de la technologie des informations affiliées à Mahindra a conclu un partenariat avec la compagnie israélo-américaine Comvers pour construire un centre de recherches et de développement en Israël ».

En 2012, Mahindra a signé un accord avec la compagnie israélienne Rafael Advanced Defense Systems qui fabrique des armes et des technologies militaires pour l’armée israélienne. Sachant que cette dernière a mis en place le système de défense antimissile israélien « dôme d’acier », ainsi que d’autres armes sophistiquées pour l’armée israélienne.

Toutes ces informations confirment le danger qu’encourt le Liban en permettant à Mahindra d’avoir accès à son territoire.

Primo, cette compagnie facilitera à ses partenaires sécuritaires israéliens de se déplacer librement au Liban.

Secundo, le traitement avec une compagnie ayant un partenariat avec l’ennemi enfreint à la loi de boycott d'Israël, sans oublier de souligner la dimension morale sur ce sujet.

 Les projets de construction de zones industrielles datent de janvier 2014, lorsque l’association des industriels a lancé un projet pareil à Jizzine, Nabatiyeh et Zahrani (au sud) et le quatrième dans la Békaa.

Le problème du financement a entravé la poursuite du processus qui est devenu lettre morte.

 Ensuite, et après accord de l’ONU et du gouvernement italien qui a accordé un don de 500 mille euros pour couvrir les frais des études préliminaires à ce projet, un appel d’offres a été lancé auprès de 16 compagnies de consultation libanaises, européennes, et internationales.

En fin de compte, c’est la compagnie indienne Mahindra qui a été déléguée pour cette tâche. Selon Michel Daher, président de la commission des zones industrielles à l’association des industriels, le montant du contrat signé avec la compagnie est de 286 mille dollars. Sa mission est de dresser les études nécessaires pour les constructions, les infrastructures, et les besoins nécessaires en vue d’achever la mise en place des trois zones industrielles en six mois.

D’après le site UNIDO, les représentants de Mahindra ont visité la semaine dernière des sites à Baalbeck et au Chouf en coordination avec des experts du ministère de l’industrie libanais. Mardi dernier, soit le 12 avril, ledit ministère a lancé l’étape exécutive pour dresser les études nécessaires.  


Traduit du site al-Akhbar