Reste à savoir si l’Arabie saoudite indemnisera les victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.
L'Iran va devoir s'acquitter de près de deux milliards de dollars auprès d'un millier de « victimes américaines d'attentats soutenus par Téhéran», selon une décision mercredi de la Cour suprême qui arrive à point nommé pour Barack Obama, en visite à Ryad.
Des rescapés d'attaques et représentants d'Américains tués demandaient le versement de ces fonds actuellement gelés à New York et correspondant à des obligations dans lesquelles avait investi la banque centrale d'Iran Markazi.
Parmi eux figurent les proches de 241 soldats américains tués le 23 octobre 1983 dans deux opérations martyres de la résistance libanaise qui avaient frappé les contingents américain et français des forces d’occupation étrangères à Beyrouth.
Sont concernées aussi les morts d'une attaque en 1996 contre les tours de Khobar en Arabie Saoudite, qui avait tué 19 Américains.
La décision de la Cour suprême, adoptée à six voix contre deux, conforte un décret pris début 2012 par M. Obama bloquant le transfert vers l'Iran des fonds iraniens ainsi que le vote quelques mois plus tard par le Congrès d'une loi pour permettre leur saisie.
Reste à savoir si l'Arabie saoudite ou certains de ses responsables ne pourraient pas eux aussi devoir indemniser des victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis (15 des 19 pirates de l'air étaient Saoudiens).
Des élus républicains comme démocrates ont rédigé un projet de loi qui permettrait de traduire ces derniers devant des tribunaux américains et qui déplait considérablement à Ryad.
Lundi, Obama a expliqué combien il était "opposé" à ce texte.