Le front al-Nosra accuse certaines factions alliés de l’avoir trahi.
Le front de la province sud d’Alep grouille de milices venues de toutes parts pour participer à la bataille décisive d’Alep. Une bataille qui devrait leur permettre d’occuper la totalité de cette province et surtout la ville même.
Plusieurs médias ont fait état de préparatifs sans précédent sont observés dans les rangs des milices.
Des Turcomans et des Oïghours
Selon le journal libanais al-Akhbar, il est surtout question d’un grand nombre de miliciens turcomans du Parti Islamique Turcoman, soutenu directement par Ankara qui ont rejoint la campagne. Des centaines de ressortissants ouïghours, originaires de la province islamique chinoise figurent parmi eux. Ils sont positionnés pour le moment dans le village Bawwabiyé, situé à 2 km de l’autoroute international Alep-Damas.
Ils ont occupé les maisons abandonnées par leurs habitants ayant pris la fuite, malgré le mauvais accueil qu’ils ont reçu de la part de ceux qui sont restés et ne cessent de répéter : « nous sommes venus vous protéger », selon al-Akhbar.
Le nombre des miliciens: un grand secret
Autre évolution liée aux préparatifs : les chefs de combats de la milice « Jund al-Aqsa » dont des syriens et de nombreux étrangers et connus pour leur expertise militaire sont aussi arrivés sur les lieux en grands nombres.
Le nombre des miliciens attroupés dans cette zone demeure la grande question. Il est gardé précieusement dans le grand secret mais semble être pour les observateurs sans précédent, indique al-Akhbar. Ceux venus de l’étranger sont passés par la Turquie. Leur moyenne d’âge est autour de 20 ans. Un nombre important de miliciens plus expérimentés sont venus de la province d’Idleb, occupée depuis 2014 par le front al-Nosra , Ahrar al-Sham et autre.
Les conquérir avant qu'ils ne nous attaquent
« Nous allons les conquérir avant qu’il ne nous attaquent », a déclaré une source proche du front al-Nosra pour al-Akhbar. Pour qui le but de cette campagne est double. D’un côté, il s’agit de restituer les régions qui ont été conquises par l’armée syrienne et ses alliés dans la province sud de la Syrie et puis conquérir les quartiers loyalistes de la ville d’Alep.
De l’autre elle est défensive car elle anticipe toute bataille future que l’armée syrienne et ses alliés pourraient déclencher.
Tandis que les miliciens le front al-Nosra investissent dans la bataille leurs meilleurs combattants, et s’exhibent de plus en plus portant les nouveaux armements qu’ils ont entre les mains, dont le plus médiatisé est l’anti aérien chinois FN-6, les observateurs ne semblent pas impressionnés pour autant.
Les drones de l’armée syrienne ne quittent pas le ciel de cette région.
Attaques du front al-Nosra torpillées
Ces derniers jours, ce sont prés de 5 attaques menées par la branche d’Al-Qaïda et ses alliés qui ont été avortées dans l’axe de Khan Toumane, à 10 km au sud-ouest d’Alep.
Pourtant, indique la chaine télévision panarabe al-Mayadeen des milliers de miliciens y ont été investis.
L’une d’entre elles a été torpillée avant même qu’elle ne soit lancée, et les tués et blessés se comptent par plusieurs dizaines dans les rangs du Nosra et Cie, rapporte le journal libanais assafir, citant une source du front al-Nosra. Deux chars et trois véhicules quatre quatre y ont aussi été détruits.
L’attaque se devait de mettre en exécution de nouvelles tactiques utilisées pour la premières fois par la branche d’Al-Qaïda, et qui aurait dû abouti à l’effondrement des rangs des forces régulières, et l’expansion des miliciens dans tout le sud d’Alep.
La direction du front al-Nosra est sure d’avoir été trahie, et que ses plans ont été exfiltrés. « La précision du ciblage montre que l’armée syrienne était au courant des moindres détails du plan dont ceux qui n’étaient pas écrits sur du papier mais transmis oralement », rapporte as-Safir, citant la source du Nosra.
Ce dernier soupçonne certains de ses alliés qui ont, à sa grande surprise, refusé de participer à la bataille de Khan Toumane.