Baha Moussa, réceptionniste d’un hôtel, âgé de 26 ans et père de deux enfants, est décédé après avoir été battu par des militaires britanniques à Bassorah. Il avait succombé après deux jours et souffrait de 93 blessures.
Des soldats britanniques ont commis des "violences gratuites" sur un irakien qui a succombé à ses blessures en 2003 à Bassorah dans le sud de l'Irak, a conclu une enquête publique britannique jeudi à Londres.
Baha Moussa, réceptionniste dans un hôtel, est décédé après avoir subi "une série épouvantable de violences gratuites sérieuses", qui représentent "une très grave violation de la discipline" de la part de soldats britanniques, selon le rapport de l'enquête.
Le document dénonce le comportement de membres du Premier Bataillon du Queen's Lancashire Regiment (1QLR), qui ont une "lourde responsabilité" dans ce drame, notamment le colonel Jorge Mendonca, à la tête de l'unité à l'époque des faits.
"Les événements décrits dans le rapport représentent un événement très grave et déplorable. Un tel événement n'aurait pas dû se produire et ne devrait pas se reproduire", a estimé lors d'une conférence de presse William Gage, qui a présidé l'enquête.
Le rapport condamne aussi "l'échec collectif" du ministère britannique de la guerre, en relevant que des soldats ont eu recours en Irak à des techniques d'interrogatoire interdites par le gouvernement britannique en 1972, notamment encagouler des détenus et les contraindre à rester debout dans des positions douloureuses et stressantes.
Baha Moussa, réceptionniste d'un hôtel, âgé de 26 ans et père de deux enfants, est décédé le 15 septembre 2003 après avoir été battu par des militaires britanniques à Bassorah, alors sous contrôle britannique. Il avait succombé après deux jours de garde à vue et souffrait de 93 blessures.