Les médecins avaient entamé la semaine dernière une grève de la faim, à laquelle s’étaient joints par solidarité plus de cent détenus politique.

Un tribunal d'exception de Bahreïn a libéré sous caution sept médecins et trois ambulanciers accusé d’avoir aidé le mouvement de contestation et va rendre son verdict dans leur affaire le 29 septembre, a annoncé un communiqué officiel jeudi.

Les médecins avaient entamé la semaine dernière une grève de la faim, à laquelle s'étaient joints par solidarité des dizaines d'autres détenus.
 
Au total, 101 prisonniers observaient la grève de la faim, dont 17 ont été hospitalisés à la suite de la détérioration de leur état de santé, avait indiqué mercredi une commission d'enquête chargée par les autorités d'enquêter sur la répression des manifestations.
 
Les médecins et les ambulanciers ont été accueillis en héros à leur retour mercredi soir dans les villages environnant Manama, selon des vidéos et des images postées sur les réseaux sociaux.

Des manifestations quasi-quotidiennes, réprimés par les autorités, réclamaient la libération des médecins et des manifestants.
 
Les autorités avaient arrêté 24 médecins et 23 infirmières de l'hôpital central de Salmaniya, le plus grand de Manama, les accusant d'avoir aidé le mouvement de contestation qui a secoué le royaume en début d'année et d'avoir incité au "renversement par la force du régime" de la famille régnante des Al-Khalifa.
 
 Ils avaient affirmé à l'ouverture de leur procès en juin avoir été torturés pour signer de faux aveux.
 
La répression de ces protestations réclamant des réformes politiques a fait une quarantaine de martyrs, dont quatre morts en détention.