L’ingérence militaire américaine en Syrie et en Irak va croissant
Les Etats-Unis ont annoncé l’envoi de 250 soldats américains supplémentaires en Syrie, dans le but affiché de combattre la milice wahhabite Daesh (État islamique-EI).
"A l'heure actuelle, la menace la plus urgente pour nos nations, c'est l'EI et c'est la raison pour laquelle nous sommes unis dans notre détermination à le détruire", a déclaré le président américain, Barak Obama reçu par Angela Merkel à Hanovre (nord de l'Allemagne).
"Un petit nombre de membres des opérations spéciales américaines au sol sont déjà présents en Syrie et leur expertise a été essentielle pour permettre aux forces locales d'exclure EI de certaines zones-clés", a estimé M. Obama, s'appuyant sur ce "succès" pour justifier l'envoi de soldats supplémentaires.
Sur le terrain, les combats menés par les miliciens soutenus par les Américains et les Turcs contre Daesh se poursuivent sans que les premiers n'arrivent à les remporter. Samedi dernier, les miliciens takfiristes ont restitué selon l'agence russe Sputnik plusieurs localités qu'ils occupaient dans la province nord d'Alep et qui venaient d'être prises par les miliciens pro américains.
"J'ai approuvé le déploiement de jusqu'à 250 militaires américains supplémentaires, notamment des forces spéciales, en Syrie", a déclaré le président américain. Ils doivent participer à "l'entraînement et l'assistance des forces locales" qui luttent contre l'organisation EI.
Cette décision intervient après l’envoi de 350 militaires supplémentaires en Irak, où les Américains retournent petit à petit dans ce pays d’où ils ont retiré leurs forces, après le refus de l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki de leur accorder un statut privilégié.
En dépit de cette ingérence qui va croissant en Syrie comme en Irak, M. Obama estime que "ce serait une erreur" de la part des Etats-Unis, du Royaume-Uni ou de toute alliance de pays occidentaux "d'envoyer des troupes au sol et de renverser le régime d'Assad". "La solution du problème syrien passe par la négociation", a-t-il répété ce week-end
La Syrie devrait aussi faire partie des dossiers internationaux à l'ordre du jour des discussions d'un mini-sommet à Hanovre dans l'après-midi réunissant M. Obama, Angela Merkel ainsi que les chefs de gouvernement britannique et italien, David Cameron et Matteo Renzi, et le président français François Hollande.
Sources: AFP, Sputnik, al-Manar