Malgré les pressions israéliennes, américaines, et françaises, la direction palestinienne est décidée à porter sa demande d’adhésion de la Palestine.
La direction palestinienne a confirmé jeudi son intention de porter devant l'ONU une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine sur les frontières de 1967, un projet dénoncé par Israël et les Etats-Unis.
"Le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine affirme la nécessité de poursuivre la démarche à l'ONU à la prochaine session (de l'Assemblée générale, NDLR) pour obtenir la reconnaissance de l'adhésion d'un Etat de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale", selon un communiqué lu par son secrétaire général Yasser Abed Rabbo.
"La direction palestinienne estime que parvenir à ce but favorisera la relance d'un processus de paix sérieux et de nouvelles négociations avec l'objectif clair d'une solution à deux Etats sur les frontières de 1967", soit avant l'occupation de la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza, a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion à Ramallah autour du président Mahmoud Abbas.
Un participant, Azzam al-Ahmad, a qualifié avant la réunion la décision "de "définitive et irréversible", précisant que "la demande d'adhésion serait soumise au Conseil de sécurité et non à l'Assemblée générale".
La direction palestinienne appelle à "une large mobilisation en Palestine, dans les camps (de réfugiés, NDLR) dans le monde arabe et dans tous les pays du monde pour soutenir la démarche aux Nations unies", selon le communiqué, qui insiste sur le caractère "pacifique" de ces manifestations.
Une campagne, baptisée "Campagne nationale pour la Palestine, 194e Etat (l'ONU compte 193 membres, NDLR)", a été lancée jeudi matin à Ramallah, où une centaine de Palestiniens, brandissant drapeaux et pancartes, ont défilé jusqu'au QG de l'ONU et remis une lettre sollicitant le soutien du secrétaire général Ban Ki-moon à l'adhésion d'un Etat de Palestine.
"Aujourd'hui, nous avons commencé notre campagne sur le terrain et nous espérons que les Nations unies répondront à nos demandes", a expliqué à l'AFP un des coordinateurs de la campagne, Ahmed Assaf.
M. Abbas doit remettre en personne à M. Ban cette demande d'adhésion le 20 septembre, faute de perspective de reprise des négociations de paix avec Israël, enlisées depuis près d'un an.
Israël s'oppose à cette initiative, de même que les Etats-Unis qui ont menacé d'utiliser leur veto au Conseil de sécurité, arguant qu'un Etat palestinien ne peut être le résultat que des pourparlers de paix.