Doha prévoit un déficit de plus de 12 milliards de dollars dans son budget 2016, le premier en 15 ans.
Le Qatar, membre de l'Opep, a annoncé mardi qu'il allait lever en mai les subventions sur l'essence et le diesel, au moment où cet émirat doit enregistrer un déficit budgétaire en raison de l'effondrement des cours du brut.
En vertu de cette décision qui entre en vigueur le 1er mai, les prix des carburants à la pompe seront fixés tous les mois en fonction des cours sur le marché international.
Cette mesure est destinée à "assurer un meilleur usage de l'énergie et à sensibiliser les consommateurs" sur la question du gaspillage, a indiqué Michaal Al-Thani, président de la commission chargée d'évaluer les prix des carburants.
En janvier, le Qatar avait déjà augmenté de 30% les prix de l'essence, qui étaient fortement subventionnés dans ce riche pays du Golfe dont le revenu par tête d'habitant est l'un des plus élevés au monde.
Touché par l'effondrement des prix du brut de quelque 60% depuis la mi-2014, le Qatar, également riche en gaz naturel, a prévu un déficit de plus de 12 milliards de dollars dans son budget 2016, le premier en 15 ans.
Les Emirats arabes unis, pays voisin du Qatar, ont récemment libéralisé les prix des carburants à la pompe, alors que d'autres monarchies pétrolières du Golfe ont annoncé des réductions des subventions sur les produits pétroliers.