L’armée irakienne a liquidé deux dirigeants éminents de Daech à al-Anbar.
Le vice-président américain Joe Biden est arrivé ce jeudi à Bagdad pour une visite surprise.
"Le vice-président est arrivé en Irak où il rencontrera des responsables irakiens afin d'encourager l'unité nationale et la poursuite de la lutte contre l'EI", a indiqué la vice-présidence américaine dans un communiqué.
Biden évoquera lors de ses entretiens avec les responsables irakiens "les mesures que pourrait prendre la communauté internationale pour favoriser la stabilité économique de l'Irak" dans un contexte de forte chute des prix du pétrole, a-t-on précisé de même source.
Il s'agit de la plus importante visite américaine en Irak depuis la venue du vice-président Biden dans ce pays en 2011.
Un officiel américain a reconnu que Biden arrivait dans un moment de turbulence pour l'Irak alors que le Premier ministre Haider al-Abadi tente depuis plusieurs semaines de faire approuver par le Parlement un nouveau gouvernement composé de technocrates qui pourra, selon lui, mener de manière plus efficace des réformes cruciales pour lutter contre la corruption.
Mardi, lors d'une séance houleuse, le Parlement a approuvé seulement une partie des candidats proposés.
Des dirigeants de Daech liquidés
Sur le terrain, le commandant des opérations de la province al-Anbar, le lieutenant Ismaïl Mahallaoui a confirmé la mort de deux dirigeants éminents de Daech dans un bombardement à l'artillerie à l'Est de Ramadi.
S'exprimant à Soumariya news, Mahallaoui a indiqué que "l'artillerie de l'armée a bombardé les deux terroristes Ali Hassan et Mohammad Maslaoui, chargé des voitures piégées à Kertane (23 km à l'Est de Ramadi).
Daech continue d'occuper des régions à l'Est de Ramadi, et les forces sécuritaires intensifient leurs opérations en vue d'en déloger les terroristes.
Les Chrétiens ont "perdu tout espoir"
Il y a "urgence" à protéger la minorité chrétienne en Irak, qui a "perdu tout espoir", a averti mercredi à Paris une association de défense des chrétiens d'Orient.
A l'initiative du collectif "Chrétiens d'Orient en danger" (Chredo), une
délégation d'une trentaine de personnes, dont sept parlementaires français
membres de la majorité socialiste ou de l'opposition, s'est rendue du 16 au 21
avril au Liban, en Syrie et au Kurdistan irakien.
"Il y a urgence en particulier sur l'Irak, où nous allons malheureusement
vers la fin d'une présence chrétienne millénaire", a lancé le président de la
Chredo, Patrick Karam, lors d'une conférence de presse.
Plus de 2 millions en 1977, les chrétiens irakiens seraient aujourd'hui
entre 350.000 et 450.000, dont 100.000 déplacés récents, a-t-il précisé. "La
plus grande partie d'entre eux veulent partir, en Europe, au Canada, aux
Etats-Unis", a déploré le président de la Chredo, rappelant que les chrétiens
n'étaient pas les seuls à être victimes d'exactions, citant notamment la
minorité Yézidi.
"Selon tous les responsables rencontrés, les chrétiens d'Irak ne
reconnaissent plus leur pays, ils n'ont plus confiance. Beaucoup disent avoir
été dénoncés par leurs voisins sunnites (...) et ne s'imaginent pas revenir
revivre à côté de ceux qui les ont trahis".
En Syrie, la délégation du Chredo affirme avoir été "frappée" du soutien
affiché par leurs interlocuteurs religieux chrétiens au régime, qui serait le
"seul à pouvoir les protéger". "Tous disent que la popularité de Bachar a considérablement augmenté", assure Karam.
La délégation, parmi laquelle le député socialiste Gérard Bapt (président
du groupe parlementaire d'amitié France-Syrie et soutien affiché de Bachar
al-Assad), est restée une journée en zone gouvernementale, avec un déplacement dans le village chrétien de Maaloula (contrôlé de fin 2013 à mars 2014 par des groupes terroristes). Le tout s'est déroulé sous la protection des
forces de sécurité syriennes, a concédé Karam.
Source: AlAlan, AFP