Gaza: "Israël" bloque le ciment, reconstruction de 1.000 logements suspendue. "Israël" réticent à l’initiative de paix de Paris.
Le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a a menacé jeudi qu'"il y aura une explosion" si "Israël" ne lève pas son blocus contre la bande de Gaza.
"Nous disons à l'occupant sioniste que notre peuple ne peut plus supporter le blocus" imposé à la bande de Gaza par l'entité sioniste depuis 2006.
"Il est de notre droit d'avoir un port et un aéroport" dans la bande de Gaza, a lancé M.Haniyeh lors de cette cérémonie où était déposée sur une estrade une réplique miniature du bus numéro 12, en référence à l'opération de Jérusalem AlQuds occupée.
M.Haniyeh a dans ce contexte affirmé que la récente attaque contre un bus israélien par un membre du mouvement palestinien illustrait sa "détermination à "poursuivre la résistance" contre "Israël".
S'adressant à des milliers de ses partisans lors d'une cérémonie à Gaza, M. Haniyeh a déclaré que "l'opération martyre menée héroïquement par un des fils du camp de réfugiés d'Aïda à Bethléem (en Cisjordanie occupée), Abdel Hamid Abou Sorour, démontre que le Hamas et les fils du Hamas sont attachés au choix de la résistance et déterminés à poursuivre l'Intifada", le soulèvement palestinien.
Des opérations de résistance secouent les territoires occupés, depuis le 1er octobre. Une trentaine de colons et de soldats israéliens ont été tués par des jeunes Palestiniens. Par ailleurs, plus de 200 Palestiniens dont la plupart sont tombés en martyre en menant des opérations à l’arme blanche ou à la voiture bélier.
Gaza: "Israël" bloque le ciment, reconstruction de 1.000 logements suspendue
Entre-temps, « Israël » a bloqué les arrivées de ciment à Gaza, l'aide à la reconstruction de logements pour plus d'un millier de familles gazaouies a été suspendue en raison du manque de matériaux, ont indiqué vendredi les Nations Unies.
« Israël » a suspendu les importations de ciment dans la bande de Gaza au début du mois en prétendant qu'une partie de ce ciment avait été détourné.
Cette interdiction a provoqué une telle pénurie que la plupart des travaux de reconstruction de logements détruits durant la guerre israélienne contre cette enclave palestinienne ont été interrompus, a affirmé le bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires.
"Les organisations qui fournissent une aide ont dû suspendre leur contribution financière pour la réparation de logements de plus de 1.370 familles en raison de la rareté (du ciment) et des fortes hausses des prix", a ajouté cet organisme dans un communiqué.
"De plus, les paiements pour 1.550 familles qui devaient commencer à reconstruire ont été retardés à la suite du manque de ciment disponible", a également indiqué l'ONU, citée par l'AFP.
L'importation de ciment est vitale pour la bande de Gaza depuis la guerre israélienne de 2014.
Israël accuse le Hamas d'utiliser le ciment pour construire des tunnels et a imposé ce mois-ci une interdiction d'importation en prétendant que le directeur adjoint du ministère de l'Economie, Imad al-Baz, se livrait à des détournements de ciment. Ce responsable a rejeté ces accusations.
Plus de 75.000 personnes dont les logements ont été détruits ou sévèrement endommagés sont toujours dans la catégorie des "personnes déplacées", selon l'ONU.
Un blocus imposé par "Israël" depuis 2006 restreint sévèrement le mouvement des personnes et des biens dans la bande de Gaza,
Pour sa part, l’Egypte ferme la plupart du temps sa frontière avec l'enclave depuis 2013.
"Israël" réticent à l'initiative de paix de Paris
Au niveau politique le gouvernement israélien a réaffirmé jeudi ses fortes objections à un projet français de conférence internationale pour relancer l'effort de paix avec les Palestiniens.
"Israël reste fidèle à sa position selon laquelle la meilleure voie de parvenir à une solution du conflit entre Israël et les Palestiniens passe par des négociations directes et bilatérales", a dit le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué, cité par le site israélien i24.
"Toute autre initiative politique éloigne les Palestiniens de la table des négociations directes", a-t-il dit.
Cette déclaration intervient une semaine après l'annonce par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault que Paris organiserait le 30 mai une réunion ministérielle qui pourrait, en cas de succès, préluder à une conférence internationale.