...Le Hezbollah s’apparente à une grande puissance en termes de capacités militaires, selon un haut dirigeant militaire sioniste.
Les aveux israéliens sur l’incapacité de leur armée de vaincre le Hezbollah pleuvent de toutes parts.
Cette fois, c’est au tour d’une source militaire israélienne éminente d’admettre que «dans la prochaine guerre contre le Liban, une incursion terrestre et des frappes aériennes ne mettront pas fin à la chute de roquettes du Hezbollah sur les territoires israéliens ».
Ces mêmes propos ont été confirmés par le président du département des communications à l’Etat-major de l’armée le lieutenant Uzi Moscovic. Celui-ci a pris sa retraite le mois dernier après avoir passé 34 ans au service militaire.
Occupant un poste clé, Moscovic était toujours au courant de tous les plans de l’armée israélienne et est connaisseur des capacités effectives de cette dernière dans toute prochaine guerre avec le Hezbollah.
Suite à la guerre de juillet 2006, l’Entité sioniste a mis en place plusieurs comités d’enquêtes chargés de déceler les faiblesses qui ont provoqué la défaite. Plusieurs recommandations ont été adoptées sous le titre de « leçons de la guerre ».
A la tête de ces recommandations, on en cite :
- Trancher la bataille ne peut se faire juste par le biais du feu à distance, c’est-à-dire par le biais de la force aérienne israélienne, malgré sa suprématie.
- L’incursion terrestre doit accompagner les frappes aériennes pour pouvoir trancher la bataille.
Cependant, Moscovic a appelé à recourir à un troisième pilier, celui de l’activation du facteur de renseignements.
S’exprimant au quotidien israélien Haaretz, Moscovic a expliqué que l’armée a réactivé la collecte des renseignements, en tant que pilier de base dans toute prochaine confrontation. Selon lui, la prochaine bataille n’aura pas lieu contre des armées, mais contre le Hezbollah qui « possède des potentiels énormes similaires à ceux de tout un Etat, voire d’une grande puissance » !
Mais que signifie la réactivation du facteur des renseignements ? Israël admet qu’il est en manque d’informations de renseignements sur l’ennemi et ses préparatifs en temps d’accalmie. Israël ignore les tactiques de combat auxquelles recourra le Hezbollah en temps de guerre. Ce qui nécessite des missions de renseignements plus efficaces.
Il est vrai que les drones sionistes survolent jour et nuit l’espace libanais, permettant ainsi à l’ennemi de dresser une banque de milliers de cibles. Mais ce qui est encore vrai c’est que le Hezbollah ne néglige point ce fait et prend toutes les précautions nécessaires en ce sens.
Tout en se vantant de la longue liste de cibles dressée par l’armée, cet ancien responsable militaire a admis que « les tirs de roquettes de la part du Hezbollah se poursuivront sur le front interne israélien. Ce qui incombe de poursuivre la récolte des renseignements pendant la guerre pour tenter de trouver une solution aux plateformes de roquettes mobiles, qui ne peuvent être détectées qu’après avoir lancé les roquettes ».
Moscovic s’est voulu rassurant à l’opinion publique israélienne. Selon lui, la guerre contre le Hezbollah n’est pas imminente parce qu’ « il est occupé sur la scène syrienne, mais la scène libanaise demeure le défi militaire primordial auquel s’apprête l’armée israélienne ».
Et d’ajouter : « Si l’on jette un coup d’œil sur le Sud Liban, nous verrons que le Hezbollah a construit des systèmes de combat dans plus de 170 villages depuis 2006. Selon les estimations, il existe entre 40 et 50 points de friction militaires que nous devons traiter lors de la guerre ».
Et de reconnaitre que les anciennes tactiques ne sauront réduire les menaces contre le front interne israélien.
Traduit du site al-Akhbar