02-05-2024 12:44 PM Jerusalem Timing

L’Europe veut aussi sa part de l’Arctique

L’Europe veut aussi sa part de l’Arctique

Ces dernières années, tous les pays possédant des territoires arctiques, notamment le Canada et la Russie, défendent de plus en plus activement leurs intérêts dans la zone.

L'Union européenne n'a aucune chance de dépasser le Canada ou la Russie dans la course aux ressources pétrogazières de l'Arctique mais compte bien laisser sa trace dans la région, écrit vendredi le site Inosmi.ru.

Ces dernières années, tous les pays possédant des territoires arctiques, notamment le Canada et la Russie, défendent de plus en plus activement leurs intérêts dans la zone.

Quant à l'Union européenne, dont plusieurs pays membres ont aussi des territoires en Arctique, elle veut montrer que la région reste bien dans son viseur — et pour longtemps. Ainsi, la Commission européenne a présenté mercredi une stratégie modifiée de développement de l'Arctique, qui se base sur la doctrine déjà existante mais la complète et présente de nouvelles orientations. Compte tenu d'un manque de leviers importants, l'UE ne met pas l'accent sur la course aux territoires ou aux ressources pétrogazières, mais sur un développement cohérent et — si possible — pacifique de la région. Bruxelles veut laisser une "empreinte légère sur la neige", affirme Karmenu Vella, commissaire européen à l'environnement, aux affaires maritimes et à la pêche.

La priorité est donc mise sur les problèmes écologiques: "Il faut beaucoup travailler et coopérer afin de protéger les eaux arctiques des changements climatiques et du facteur humain". L'autre point d'intérêt de l'UE est l'usage rationnel des ressources et la protection des droits des peuples indigènes.

Federica Mogherini, haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, comprend parfaitement le caractère stratégique de l'Arctique: "Il s'agit de la seule région liant trois continents et plusieurs puissances. Elle représente pourtant un bon exemple de coopération régionale et internationale".

"Outre son potentiel important, l'Arctique renferme aussi certains points critiques, reconnaît-elle. C'est pourquoi, l'UE a intérêt à s'unir avec toutes les parties impliquées, y compris avec la Russie".