Selon AlQuds AlArabi, l’écart se creuse entre les islamistes et les libéraux du CNT

Les divergences se sont attisées entre les deux branches islamiste et libérale du Conseil national transitoire libyen, avec de sérieux risques d’enlisement dans des conflits intestins.

À Tripoli, la brigade des Zentane a refusé de livrer ses armes et les sites vitaux qu’elle contrôle, et de quitter la capitale. Rejetant la demande adressée par le ministre de l’intérieur au sein du CNT, Ahmad AlDarrate à tous les révolutionnaires venus des autres villes.

Dans une conférence de presse organisée jeudi, le président du gouvernement temporaire Mohammaf Jibirl a menacé de démissionner si ce conflit éclate.
Jibirl a accusé certaines parties au sein du CNT de concocter des magouilles les uns contre les autres avant de finaliser les règles du jeu.

Des observateurs anonymes cités par le journal londonien arabophone, AlQuds AlArabi estiment que la branche islamique laquelle jouit du poids le plus important au sein du CNT refuse de collaborer avec tous les dissidents du régime de Kadhafi, n’a pas confiance en eux et réclame qu’ils soient traduits en justice pour les crimes du régime.

D’aucuns refusent pour leur part de collaborer avec l’Otan. Sachant que c’est la branche libérale du CNT qui a joué un rôle important en faveur de l’entrée de l’Otan auprès des révolutionnaires.

Selon AlQuds AlArabi, les islamistes s’étaient indignés lorsque le militant sioniste français Bernard-Henri Lévy a transmis au premier ministre israélien Benjamin Netanyahou une lettre de la part des révolutionnaires libyens exprimant leur disposition à instaurer des liens avec Israël.

Ces divergences ont éclaté au lendemain de l’assassinat du général Abdel Fattah Younès, qui etait alors le chef de l’état major des forces de l’opposition, par des membres de la brigade Abou Oubayda Jarrah, connu pour ses tendances islamistes.