L’Alliance atlantique "garde la porte ouverte à la Russie" pour coopérer face aux défis sécuritaires dans le monde.
Le chef du Pentagone, Ashton Carter, a déclaré mardi à Stuttgart (sud-ouest de l'Allemagne) que l'Otan maintenait "la porte ouverte à la Russie" mais qu'elle n'hésiterait pas à "défendre ses alliés" en cas d'"agressions" russes.
L'Alliance atlantique "garde la porte ouverte à la Russie" pour coopérer face aux défis sécuritaires dans le monde si Moscou abandonne son attitude martiale, a indiqué Carter lors de la cérémonie de passation de commandement des forces de l'Otan en Europe.
"Mais c'est au Kremlin de décider. Nous ne voulons pas d'une guerre froide et encore moins d'une (guerre) chaude. Nous ne cherchons pas à faire de la Russie un ennemi", a insisté le chef du Pentagone lors d'une cérémonie de passation de commandement des forces européennes de l'Otan en Europe au général Curtis Scaparrotti.
"Mais ne vous y trompez pas : nous allons défendre nos alliés, l'ordre international fondé sur des règles et l'avenir positif qu'il nous offre", a-t-il insisté, rapporte l'AFP.
Jusqu'alors chef des troupes américaines en Corée du Sud, Curtis Scaparrotti va remplacer le général Philip Breedlove qui était à la tête des troupes en Europe depuis 2013.
Le général Scaparrotti devra gérer les difficiles relations entre l'Otan et Moscou, illustrée récemment par plusieurs incidents "dangereux" en mer Baltique entre navires ou avions russes et américains.
Des avions russes ont notamment frôlé récemment à plusieurs reprises des navires ou des avions militaires américains en Baltique.
Ces incidents sont survenus alors que les relations entre Moscou et Washington sont tendues au sujet de plusieurs conflits comme dans l'est de l'Ukraine et en Syrie.
En Ukraine, pour protester contre l'annexion de la Crimée en mars 2014 et contre l'offensive des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine au printemps 2014, l'Otan avait suspendu toute coopération pratique avec Moscou, qu'elle accuse de soutenir les rebelles en armes et en troupes.
La semaine dernière, l'Allemagne s'est dite ouverte à l'idée d'envoyer des soldats de la Bundeswehr en Lituanie dans le cadre du renforcement de la présence militaire voulue par l'Otan sur son flanc est, suite à l'invasion de la Crimée par la Russie.