Un rapprochement que des analystes voient comme une réponse au projet américain de déployer un bouclier anti-missile en Corée du Sud.
Ce sont les premières manœuvres du genre. Leur objectif : les troupes russes et chinoises doivent s’exercer face à d’éventuelles frappes provocatrices de missiles, comme l’annoncent les deux ministères de la Défense, tout en soulignant que ces exercices « ne visent aucune partie tierce ».
Mais Washington comprendra le message. Moscou et Pékin montrent leurs muscles pour dissuader les Etats-Unis de déployer leur bouclier anti-missile dans la péninsule coréenne.
Les deux pays sont vent debout contre ce système appelé THAAD, capable de détruire en vol des missiles-nord-coréens mais théoriquement aussi capable de viser les territoires chinois ou russes.
« Cela affectera directement la sécurité stratégique de la Chine et de la Russie », avait déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi lors d’une rencontre avec son homologue russe.
La suite dépendra de la Corée du Nord. Américains, Russes et Chinois observeront de près l’attitude de Kim Jong-un. Pékin, seul allié de Pyongyang, semble pour l’instant impuissant à calmer les ardeurs du dirigeant nord-coréen qui poursuit coûte que coûte le développement de son programme nucléaire militaire.
RFI