"Dans les régions du monde les plus différentes les minorités ethniques, linguistiques et religieuses font l’objet de haine et de persécutions"..
L'humanité n'a pas bien assimilé les leçons de la Seconde Guerre mondiale et n'a pas réussi à vaincre la discrimination raciale, le radicalisme et la xénophobie, estime l'ambassadeur de Russie auprès de l'Onu Vitali Tchourkine.
"Dans les régions du monde les plus différentes les minorités ethniques, linguistiques et religieuses font l'objet de haine et de persécutions", a déclaré le diplomate lors d'une rencontre de haut niveau de l'Assemblée générale de l'Onu ayant pour sujet La religion pour la paix.
Il a rappelé que la rencontre se déroulait à la veille de l'anniversaire de la Victoire historique sur le nazisme.
"A l'heure actuelle, plus de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette tragédie témoigne du caractère ô combien néfaste des théories de la suprématie raciale et de l'intolérance religieuse, ethnique et autre. A notre grand regret, les leçons de l'histoire ne sont toujours pas complètement assimilées: la discrimination raciale, les conflits interreligieux et interethniques, le radicalisme et la xénophobie n'ont pas été surmontés", a-t-il signalé.
M.Tchourkine est cependant convaincu que les religions mondiales "disposent d'un potentiel unique" pour venir à bout de ces phénomènes et "promouvoir les valeurs universelles, à savoir l'aspiration à la paix et à la justice, l'honnêteté, la miséricorde, l'amour du travail et le pardon".
Selon lui, cela revêt une importance particulière à l'heure où les terroristes foulent aux pieds la vie et la dignité humaines. Le diplomate a souligné la nécessité d'opposer à la propagande fallacieuse des terroristes des mesures sécuritaires et "un discours de vérité".
"Nous soutenons les initiatives des dirigeants religieux visant à faire front commun contre les tentatives des extrémistes de profaner et dénaturer les principes moraux des religions mondiales et à couper l'herbe sous les pieds des radicaux", a noté le diplomate.
Selon lui, la Russie considère comme "une contribution significative" à ces efforts la déclaration commune du pape François et du patriarche Cyrille signée le 12 février dernier à La Havane.