Une question à laquelle le journal allemand Bild tente de répondre
Le journal allemand Bild a soulevé un lièvre en se demandant comment les enfants du président turc jouissent d’une fortune valant des dizaines de millions d’euros alors que leur père gagne environ 50 000 euros par an comme président turc.
«Alors que leur père gagne environ 50 000 euros par an, ses enfants roulent sur l’or. D’où cela vient-il ? Il n’y a pas de données officielles à cet égard», déplore le journal allemand.
L’article se base sur des données publiées par le journal d’opposition turc Cumhuriyet qui a indiqué que tout le monde dans la famille du président Recep Tayyip Erdogan, notamment sa fille cadette, semble être impliqué dans des activités lucratives, telles que cosmétiques, Fast-Food, industrie et bijoux.
Le journal allemand constate également que la valeur nette d’Ahmed Erdogan, l’un des fils du président, s’élève à environ 80 millions dollars et que des rumeurs insistantes circulent sur la façon dont il a amassé cette somme. «La question est : reçoit-il le soutien du gouvernement [turc]», se demande Bild.
Le journal ajoute que le fils cadet du président, Bilal, lequel fait les titres des médias apparait «en relation avec des accords douteux et criminels». Récemment, en Italie, une enquête a été entamée contre lui. Sa fortune pourrait être liée à un scandale de corruption politique remontant à 2013 et impliquant l’AKP, le parti actuellement au pouvoir en Turquie. Pour le moment, Bilal habite en Italie et termine sa thèse. Lui et sa sœur sont tous deux soupçonnés de corruption.
Bild mentionne également les découvertes du journal britannique The Guardian qui a révélé que des hommes d’affaires turcs étaient impliqués dans différents accords avec Daesh, notamment en ce qui concerne la contrebande du pétrole. «Selon les informations [du Guardian], l’un d’entre eux est Bilal Erdogan», souligne Bild.
De plus, le media allemand rapporte qu’un membre de la famille d’Erdogan pourrait prendre la tête du gouvernement turc. Après la démission du Premier ministre Ahmed Davutoglu, le 5 mai dernier, Erdogan pourrait nommer à ce poste Berat Albayrak, actuel ministre turc de l’Energie certes, mais surtout son beau-fils.
Avec Russia Today