Le Canard enchainé se réfère à un arrêté publié dans le Journal officiel, mais qui a été occulté.
L'hebdomadaire satirique français Le Canard Enchainé a publié un article dans lequel il incombe au gouvernement français d'avoir rendu possible une intervention militaire française en Algérie, dans le cadre de la soi-diant lutte contre le terrorisme.
Dans un article intitulé « Le Drian s’est pris les pieds dans la frontière algérienne » publié le 4 mai 2016 à la page 3, le jounaliste de ce médias Hervé Liffra écrit : "Dégât collatéral de l’opération militaire Barkhane, menée au Sahel contre les terroristes islamistes d’Aqmi, le gouvernement a réussi à se mettre dans un sacré pétrin politico-diplomatique".
Il ajoute: "Le grand cafouillage a commencé le 1er octobre avec la publication au « Journal officiel » d’un arrêté pour le moins maladroit, signé par les ministres de la Défense, des Finances et du Budget".
"Pris en application d’une loi de 2008, ce texte est destiné à garantir les droits financiers et sociaux des familles de soldats blessés ou tués durant l’opération Barkhane. Mais l’arrêté ne se contente pas de donner la liste des pays directement concernés (Mali, Niger, Tchad, Mauritanie et Burkina Faso. Il aligne également les noms de plusieurs Etats limitrophes sur les territoires desquels les opérations sont susceptibles de déborder. Parmi eux le Nigeria, la Libye ou le Cameroun. Et, surtout l’Algérie", poursuit-il.
Selon Liffra, ce pays est "extrêmement chatouilleux en matière de respect des frontières. Surtout quand il s’agit de troupes françaises. Toute présence de l’ancienne puissance coloniale sur la terre algérienne serait considérée comme un insupportable affront"...
Selon le site Le blog sam la touch, le gouvernement français a toutefois décidé de supprimer la publication de « ce genre d’arrêté au « Journal officiel » mais de l’enregistrer dans « un recueil spécial » et secret tenu par le ministère de la Défense ».
"On assiste à l’organisation de l’opacité la plus complète au sein de la Vème République pour les affaires militaires françafricaines et autres", conclut-il.