Pour emménager dans des maisons occupées par les Palestiniens, les colons se servent d’actes d’achat officiels ou d’une loi qui place sous la tutelle de l’entité sioniste les biens dont les propriétaires ont fui en 1948.
Des colons israéliens de l'association «Ateret Cohanim» ont pris la possession ce Lundi à l'aube une immense propriété à Saadia , située à l' intérieur de la Vieille Ville de Jérusalem, a rapporté le correspondant du quotidien libanais alakhbar.
Ce dernier a confirmé que l'assoiation «Ateret Cohanim» Société a acheté un logement composé de trois étages dans le quartier de Saadia, ce qui a facilité les colons à pénétrer dans le bâtiment.
Dans ce contexte, le militant politique Alaa al-Haddad, un résident de la vieille ville, a confirmé que 40 colons ont fait irruption dans une très grande propriété, à l'aube d'aujourd'hui, après avoir ouvert ses portes, pour y accomplir des rituels spéciaux dans les arrière-cours de la construction.
Haddad a ajouté que la propriété est un bâtiment composé det plusieurs chambres voisines adjacentes les unes aux autres, avec vue sur la Mosquée Al-Aqsa, et revient à la famille Alaozbashi.
Pour sa part, l'organisation évoque une "acquisition", tandis que les Palestiniens dénoncent une "appropriation sous protection policière" et une expansion de la colonisation, illégale aux yeux de la communauté internationale qui la considère comme un obstacle majeur à la paix.
Pour emménager dans des maisons occupées par les Palestiniens, les colons se servent d'actes d'achat officiels ou d'une loi qui place sous la tutelle de l'entité sioniste les biens dont les propriétaires ont fui lors du conflit en 1948. Ils utilisent parfois des hommes de paille palestiniens et des sociétés prête-noms, accusent les défenseurs du caractère palestinien de Jérusalem-Est.
Ateret Cohanim est particulièrement active dans les quartiers à l'intérieur et aux abords de la Vieille ville où se trouvent les lieux saints des trois religions monothéistes. Elle assure à chaque nouvelle installation seulement "faciliter les acquisitions".
"Le bâtiment va accueillir trois ou quatre familles juives et des étudiants de yeshivas", des écoles talmudiques, poursuit l'organisation qui recense plus de 1.000 juifs dans le quartier musulman de la Vieille ville, en plus de 4.000 autres dans le quartier juif, considéré comme un quartier de colonisation par la communauté internationale.
De quelques centaines en 1967, les juifs sont désormais environ 195.000 sur une population de 450.000 à Jérusalem-Est.
Au même moment, l'ONG israélienne La Paix Maintenant dénonçait "la construction d'un énorme bâtiment surnommé Amana House dans le quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est" qui abritera les locaux d'Amana, "une entité privée qui milite pour établir ou agrandir des colonies et étant derrière de nombreuses colonies sauvages dans les Territoires" palestiniens.
La Paix Maintenant accuse le gouvernement de Benjamin Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, de "faire le sale boulot" en "expropriant des Palestiniens de terres privées via une procédure illégale pour les attribuer à Amana".