Téhéran affirme que les S-300 équipent désormais la force anti-aérienne.
Elizabeth Trudeau a reconnu mardi que la livraison des batteries de missiles anti-aériens S-300 ne violait pas l’accord nucléaire.
« Bien que Washington soit contre la livraison des S-300 à l’Iran, elle ne pense pas que la commande contredise l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et le groupe 5+1 », c’est ce qu’a affirmé la porte-parole du Département d'Etat américain, Elizabeth Trudeau, cité par le site Press TV.
« Washington s’était opposée à la livraison de ce système à Téhéran mais ne pense pas cette décision de Moscou soit contre le Plan global d’action commun », a-t-elle réitéré.
Le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Hossein Dehghan, a également souligné mardi que le système iranien de défense anti-aérienne, la DCA, sera désormais équipé par des S-300.
Le S-300 équipe désormais la force anti-aérienne
"J'informe notre peuple que (...), nous sommes en possession du système stratégique S-300" et qu'il "est au service de notre force anti-aérienne", a déclaré le général Dehghan.
Une partie des équipements du système anti-missiles S-300 russe, notamment des tubes de missiles et le système radar, avait été montrée le 17 avril lors d'un défilé militaire dans le sud de Téhéran.
Les Etats-Unis et « Israël » ont critiqué la Russie à propos de ce contrat, le système S-300 permettant à l'Iran de renforcer sa défense anti-aérienne face à toute éventuelle attaque, notamment contre ses installations nucléaires.
Le général Dehghan a également annoncé "l'entrée en production cette année du système anti-aérien iranien Bavar 373, capable de détruire des missiles de croisière, des drones, des avions de combats et des missiles balistiques".
"Ce système longue portée est capable de détruire plusieurs cibles à la fois", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui, nous sommes capables de produire des systèmes anti-aériens, d'artillerie et des missiles sans l'aide des autres et nous allons continuer dans cette voie à l'avenir", a déclaré encore M. Dehghan.
Rappelons que l'Iran et la Russie avaient conclu en 2007 un contrat pour la livraison du système S-300, mais en 2010 Moscou avait suspendu la vente en application d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU contre le programme nucléaire iranien.
En 2015, peu avant la conclusion d'un accord international sur le programme nucléaire iranien, Moscou a de nouveau autorisé la livraison des S-300.
Les deux pays sont également en discussion pour la livraison à l'Iran d'avions de chasse russes Sukhoi 30, ce qui est également critiqué par Washington.