14 entités et individus impliqués dans les programmes d’aide en Turquie ont été suspendus
Une enquête a mis au jour le truquage d'offres, la corruption et les systèmes de pot-de-vin impliquant des ONG et des individus en Turquie et en Jordanie qui fournissent une assistance humanitaire en Syrie.
L'Agence américaine pour le développement international (Usaid) a indiqué le 6 mai, dans un communiqué, avoir décidé de "suspendre 14 entités et individus en Turquie impliqués dans les programmes d'aide".
Cette décision fait suite à une enquête en cours menée par le Bureau de l'inspecteur général de l'agence qui a découvert un réseau d'entreprises privées, d'employés d'ONG impliqués "dans le trucage de soumissions et de multiples formes de subornation et de corruption concernant des contrats de distribution d'aide humanitaire en Syrie".
"Nous avons une politique de tolérance zéro pour la fraude et la corruption, et nous avons licencié les membres du personnel qui étaient soupçonnés d'implication", a déclaré l'agence.
L'Usaid ne nomme pas les organisations concernées par cette affaire, mais parmi elles figurent l'ONG américaine International Medical Corps (IMC), l'organisation non gouvernementale irlandaise Goal et l'International Rescue Committee (IRC), dirigée par l'ancien ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband, rapporte l'AFP d'après des sources humanitaires.
La plupart de l'aide destinée aux zones syriennes est acheminée depuis la Turquie, la Jordanie et parfois le Liban. La valeur de l'aide officiellement acheminée à travers les frontières par les principaux bailleurs de fonds s'élève à 500 millions de dollars par an minimum.
Ces suspensions sont techniquement provisoires, en attendant que l'Usaid obtienne des garanties et assurances sur les bonnes pratiques des ONG.
L'Onu a réclamé plus de 7 milliards de dollars de fonds pour les programmes d'aide à la Syrie pour 2016.