Selon les militaires américains, le déploiement de l’ABM européen a pour l’objectif principal de contrer la menace balistique émanant de l’Iran.
Le système antimissile US déployé en Roumanie plus tôt dans la semaine n'a pas pour l'objectif d'intercepter les missiles russes, affirme le Pentagone.
D'après un communiqué publié sur le site officiel du département US de la Défense, les "capacités limitées" de l'ABM américain en Europe ne sont pas suffisantes pour intercepter les missiles balistiques russes.
"Il est important de poursuivre notre coopération avec la Russie pour assurer la stabilité régionale et la sécurité au niveau international. Nous assurons Moscou que notre système de défense antimissile en Europe n'est pas en mesure d'intercepter les missiles balistiques intercontinentaux russes", lit-on dans le document.
Selon les militaires américains, le déploiement de l'ABM européen a pour l'objectif principal de contrer la menace balistique émanant de l'Iran.
"Aussi longtemps que l'Iran continuera de développer et de déployer des missiles balistiques, les Etats-Unis coopéreront avec leurs alliés et partenaires en vue de se protéger contre ces menaces", explique le Pentagone.
Jeudi 12 mai, les Etats-Unis ont activé leur système de défense antimissile construit en Roumanie, en dépit des protestations de Moscou qui estime que le dispositif est dirigé contre son arsenal militaire.
Le site, équipé d'un radar, d'intercepteurs de missiles et de systèmes de communication, est le premier élément d'un bouclier censé protéger l'Europe des "Etats voyous".
Lors de la cérémonie d'inauguration du site, le vice-secrétaire américain à la Défense Robert Work a nié que le système visait à protéger l'Europe de toute menace russe.
Le système antimissile installé en Roumanie s'inspire du système américain Aegis. Il s'appuie sur les radars qui détectent le lancement d'un missile balistique.
La Russie a auparavant annoncé son intention de renforcer ses frontières ouest et sud à l'aide de trois nouvelles divisions face au projet de l'Otan de déployer quatre bataillons supplémentaires en Pologne et dans les pays baltes.