Un ex-prisonnier raconte le calvaire dans les prisons de ce gourpe terroriste soutenu par l’Arabie saoudite.
La ville industrielle de Aadra, situé à 25 km au nord-est de Damas a survécu à une vraie terreur. Occupée par les terroristes de Jaïch al-Islam, la milice wahhabite soutenue par l'Arabie saoudite en décembre 2013, elle a été le théatre d'un massacre qui a couté la vie à un nombre indéterminé de ses habitants. Alors que près de 1200 autres, des hommes, des femmes et des enfants ont été faits prisonnier. Pendant neuf mois, ils ont été réduits à l'esclavage.
Selon de nombreux indices, il semble que la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique) avait fait part à l'attaque.
Un ex-prisonnier de la prison d'At-Tauba a donné des détails à l’agence russe Sputnik sur la situation dans les prisons contrôlées par les terroristes.
Lui-même habitant de Aadra, il ne savait pas que les terroristes s'étaient emparés de la ville. Il a regardé par sa fenêtre et a aperçu des hommes barbus, portant des vêtements étranges.
"Ils nous ont emmenés dans la prison d'At-Tauba, à Douma (sud-ouest de la Syrie). Chaque prisonnier avait son propre numéro. Ensuite, nous avons été obligés de travailler. Nous avons creusé des tranchées et des tunnels souterrains", a déclaré l'ex-prisonnier, sous couvert de l’anonymat.
Chacun des prisonniers a été forcé de travailler: les hommes creusaient des tranchées, les femmes cousaient des costumes et les enfants faisaient la vaisselle.
"La guerre contre la Syrie est dirigée contre l'humanité toute entière"
Les prisonniers n'avaient pas de moyens de subsistance et étaient exploités.
"On nous donnait à manger une fois par jour. Tout ce qu'ils nous donnaient était pourri. Ils nous donnaient tout ce qu'ils ne pouvaient pas manger eux-mêmes. Harassés de famine, on mangeait tout pour ne pas mourir", a-t-il expliqué.
Les terroristes torturaient même les femmes. D'après l'ex-prisonnier, ils emmenaient des femmes dans une chambre de tortures, d'où provenaient des cris.
"J'ai essayé de m'enfuir à maintes reprises, mais je n'y suis pas parvenu. Il y avait toujours quelque chose qui m'en empêchait. Finalement, j'ai réussi à m'échapper. J'ai rejoint les troupes gouvernementales", a conclu l'ex-prisonnier.
Les forces gouvernementales syriennes ont libéré la ville de Aadra fin mars. Des milliers de personnes se sont enfuies de la ville, mais depuis sa libération, beaucoup de gens sont rentrés.
Le 11 mai, la Grande-Bretagne, la France et l'Ukraine ont rejeté l'initiative de la Russie au sein du Conseil de sécurité de l'Onu de mettre les groupes terroristes Jaïsh al-Islam et Ahrar al-Sham sur la liste noire des organisations terroristes.
Sources: Sputnik, al-Manar