Des équipes de sauvetage ont commencé les recherches.
L'avion d'EgyptAir ayant quitté Paris pour Le Caire avec 66 personnes à bord a disparu des écrans radar jeudi vers 00H29 GMT et s'est écrasé au large de l'île grecque de Karpathos, dans le sud-est de la mer Egée "alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien égyptien", a indiqué à l'AFP une source de l'aviation civile grecque.
"Vers 00H29 GMT (03H29 locales) alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien égyptien, l'avion a disparu des radars grecs (...) il s'est écrasé à environ 130 milles de l'île de Karpathos", située entre Rhodes et la Crète, a indiqué cette source à l'AFP.
Selon l'aviation civile grecque, "il n'y a pas eu de signal de détresse de l'avion".
"Les contrôleurs aériens grecs ont repéré l'avion sur les écrans radar à 02H55 locales (23H55 GMT mercredi) dans l'espace aérien grec et à 03H26 locales (00H26 GMT), ils ont communiqué avec le pilote. Trois minutes plus tard, à 03H29 locales (00H29 GMT), alors que l'avion est entré dans l'espace aérien égyptien, il a disparu des radars", a expliqué cette source.
Les forces armées grecques ont aussitôt dépêché "à 130 milles de Karpathos, une frégate de la marine de guerre, un avion C-130 et un avion militaire EMB-145H qui participent aux recherches", a indiqué un communiqué du ministère grec de la Défense.
"Deux autres hélicoptères Super Puma sont à Karpathos et sont aussi prêts à participer à ces recherches", a ajouté ce communiqué.
De son côté, la compagnie aérienne égyptienne EgyptAir a assuré jeudi qu'elle ne connaissait pas les raisons pour lesquelles l'Airbus A320, qui transportait notamment 30 Egyptiens et 15 Français, avait disparu des écrans radar dans la nuit au-dessus de la Méditerranée.
"Pour l'heure, nous ne savons pas pourquoi l'avion a disparu", a déclaré un porte-parole de la compagnie nationale dans un communiqué.
Hypothèses ouvertes
Toutes les hypothèses étaient ouvertes jeudi matin, celle de l'accident en premier lieu.
Le président français Francois Hollande s'est entretenu jeudi avec son homologue égyptien Abdel Fatah al-Sissi, évoquant une "coopération étroite" pour établir les circonstances de la disparition du vol MS804.
"Aucune hypothèse n'est écartée", a pour sa part déclaré le Premier ministre Manuel Valls.
Le 31 octobre dernier, une bombe avait explosé à bord d'un avion transportant des touristes russes peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud-est de l'Egypte, tuant ses 224 occupants.
L'attentat a été revendiqué par la branche égyptienne du groupe takfiriste wahhabite Daesh (EI), qui multiplie en Egypte attentats et attaques, visant principalement les forces de sécurité.
Et, le 29 mars, un pirate de l'air "psychologiquement instable" avait détourné vers Chypre un avion EgyptAir qui avait décollé d'Alexandrie et transportait 55 passagers. A l'arrivée à l'aéroport chypriote de Larnaca, l'homme avait libéré une grande partie des passagers, puis s'était rendu sans heurts au bout de six heures de négociations.
Avec AFP