Le printemps arabe souffle sur de jeunes koweitiens. Mais leur contestation ne semble pas atteindre le cap d’une révolution.
Un groupe de jeunes koweitiens a lancé un appel pour une manifestation le vendredi 16 septembre prochain, baptisé « Le vendredi du peuple » afin d’exiger des revendications qui se résument au fait de transformer ce pays en une principauté constitutionnelle.
Le groupe a également exigé que le Premier ministre ne soit plus désigné parmi la famille princière des Sabbah. Il a réclamé la dissolution du parlement, et d’organiser des élections le plus vite possible. Condamnant la corruption qui sévit à tous les niveaux au Koweït.
« Le parlement qui représente la nation (...) est exploité par le pouvoir comme couverture politique pour dérober les richesses du peuple et les dilapider en s’achetant les loyalismes d’aucuns, et en contractant des transactions. Le conseil du peuple est même devenu le --- pour le blanchiment des fonds et un marché de corruption » cite ce groupe.
Et d’appeler : « Il faut réaliser le principe de la principauté constitutionnelle. La famille des Sabbah jouit de la principauté et de la wilayat en fonction de la clause 4 de la constitution, sans plus ni moins. Et il revient au peuple d’administrer l’Etat, et son gouvernement en fonction de la clause 6 de la Constitution ».
Dirigeant cette minuscule principauté de 17.818 Km2, riche en pétrole, depuis près de 250 années, les Sabbah semblaient avoir échappé au printemps arabe. Pas tout à fait. Le mois de juin dernier, de jeunes koweitiens ont manifesté durant trois jours de suite, exigeant la démission du Premier ministre Nasser Mohammad AlAHmad Sabbah lui reprochant une mauvaise administration du pays.
Ayant adopté un régime démocratique, les Sabbah n’en imposent pas mois leur mainmise sur les rouages de ce pays, en gardant le contrôle sur les ministères les plus importants, dont le Premier ministre.
Mais le Koweït est le pays du Golfe le plus touché par les crises politiques. Depuis 2006, date à laquelle Nasser fut choisi, six gouvernements ont été renversés et trois parlements ont été dissous.
Informations du journal AlQuds AlArabi