"Si les Britanniques quittent l’Europe, il faudra en tirer les conclusions".
Le Royaume-Uni "devra accepter d'être considéré comme un Etat tiers" en cas de sortie de l'UE, a mis en garde le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dans un entretien au journal français Le Monde.
Il "n'y a ni débat ni dialogue possible" avec l'extrême droite en Autriche, a par ailleurs estimé M. Juncker, dans cet entretien publié vendredi, à deux jours du second tour de l'élection présidentielle autrichienne.
"Si les Britanniques devaient dire +non+ (à un maintien au sein l'UE, lors du référendum du 23 juin), ce que je n'espère pas, la vie communautaire ne continuera pas comme avant", a déclaré M. Juncker.
"Le Royaume-Uni devra accepter d'être considéré comme un Etat tiers, que l'on ne caressera pas dans le sens du poil", a-t-il prévenu.
"Si les Britanniques quittent l'Europe, il faudra en tirer les conclusions, nous comme eux. Ce n'est pas une menace, mais nos relations ne seront plus celles d'aujourd'hui", a souligné M. Juncker.
Interrogé sur le second tour de l'élection présidentielle en Autriche prévue dimanche, qui pourrait voir la victoire d'un candidat d'extrême droite, le président de la Commission européenne a lancé: "à la perspective de voir la droite pure et dure et l'extrême droite l'emporter, je me sens obligé de dire que je ne les aime pas".
"Les Autrichiens n'ont, paraît-il, pas apprécié mais je m'en moque: avec l'extrême droite, il n'y a ni débat ni dialogue possible", a-t-il ajouté.