Le Pakistan dénonce une violation de sa souveraineté.

Le président Barack Obama a confirmé lundi la mort du mollah Mansour, chef des talibans afghans, dans une frappe américaine sur le sol pakistanais.

Cette mort est "un jalon dans notre effort au long cours pour ramener paix et prospérité en Afghanistan", estime le président, dans un communiqué de la Maison Blanche publié pendant sa visite au Vietnam.

"Les talibans devraient saisir cette opportunité pour suivre la seule véritable voie pour mettre fin à ce conflit: en rejoignant le gouvernement afghan dans un processus de réconciliation", a-t-il ajouté.

Le mollah Akhtar Mansour avait pris la tête des talibans en juillet 2015 après l'annonce de la mort de son prédécesseur, le mystérieux mollah Omar.

Plusieurs sources au sein des ce groupe takfiriste ont confirmé cette mort, ainsi que le secrétaire d'Etat américain John Kerry dimanche.

Le Pakistan dénonce une violation de sa souveraineté

En réaction, le ministère des affaires étrangères du Pakistan a dénoncé une « violation de sa souveraineté », celle-ci ayant eu lieu sur le territoire pakistanais.

Washington n’a informé Islamabad et Kaboul qu’une fois le raid terminé, d’après un haut responsable de la Maison Blanche. Si les Etats-Unis ont déjà tué des cadres d’Al-Qaïda et des chefs des talibans pakistanais par ces frappes, il s’agirait de la première fois qu’ils ciblent officiellement un chef des talibans afghans sur le sol pakistanais.

Le bombardement en question a eu lieu le 21 mai près du village d’Ahmad Wal, dans la province pakistanaise du Baloutchistan, située à la frontière avec l’Afghanistan.

Selon des responsables pakistanais cités anonymement par l’AFP, la cible était une voiture à bord de laquelle voyageaient deux personnes.