Née au printemps 2013 sur des revendications initialement anti-euro, l’AfD a progressivement adopté un cap antiréfugiés.
Une rencontre inédite entre la droite populiste allemande de l'AfD, qui vient d'adopter un programme anti-islam, et le Conseil central des musulmans (ZMD) a tourné court lundi à Berlin, l'AfD abrégeant rapidement la discussion.
"Nous ne voyons aucune raison de reprendre l'entrevue", a confié à la presse la coprésidente du mouvement, Frauke Petry.
Selon un autre porte-parole de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), le principal motif de discorde vient des critiques du Conseil musulman, qui est à l'initiative de la rencontre mais estime que le jeune parti populiste défend des positions contraires à la Constitution.
L'instance représentative des musulmans allemands n'entend pas laisser l'AfD "diffamer une communauté religieuse dans son ensemble" ni poser des restrictions à "la façon dont (les musulmans) veulent construire leur église", a déclaré le président du ZMD, Aiman Mazyek, à l'issue de ce court entretien.
Née au printemps 2013 sur des revendications initialement anti-euro, l'AfD a progressivement adopté un cap antiréfugiés, à la faveur de l'afflux en Allemagne de plus d'un million de demandeurs d'asile l'an dernier, puis anti-islam.
Son premier programme en trois ans d'existence, adopté le 1er mai, clame ainsi que "l'islam n'appartient pas à l'Allemagne" et veut interdire les minarets, les appels du muezzin et le voile intégral.