Le centre bahreïni des droits de l’homme (BCHR) a déclaré que les tribunaux du régime avait prolongé la durée des peines des personnes impliquées dans les manifestations contre le régime des Al Khalifah.
Les autorités bahreïnies ont rejeté une demande de la famille de l'opposante et militante des droits de l'Homme incarcérée Zaïnab al-Khawaja de laisser son enfant sortir de prison, a indiqué lundi une ONG.
Mme Khawaja a été emprisonnée en mars après avoir été reconnue coupable d'"insulte au roi" pour avoir déchiré le portrait du souverain de Bahreïn dans un tribunal.
Zaïnab al-Khawaja, qui avait pris son jeune fils avec elle en prison, a informé dimanche sa famille qu'elle "avait attrapé la grippe et ne pouvait plus s'occuper de son fils de 17 mois, craignant que l'enfant tombe lui aussi malade", a indiqué le Centre du Golfe pour les droits de l'Homme (GCHR).
Mais quand son mari a demandé de prendre l'enfant, l'administration pénitentiaire lui a répondu que "cela n'était pas permis et que l'enfant ne pouvait quitter la prison quel que soit l'état de santé de la mère", selon le GCHR, co-dirigé par la soeur de Zaïnab al-Khawaja, qui réside à l'étranger.
Sa mère, Khadija Al-Mousawi, a également affirmé avoir été empêchée de faire sortir l'enfant de prison.
"Il est clair pour moi que mon petit-fils n'accompagne pas sa mère en prison mais qu'il est lui aussi prisonnier", a indiqué Mme Mousawi selon le GCHR.
Début mai, les autorités bahreïnies avaient annoncé leur intention de libérer Mme Khawaja "pour des raisons humanitaires". Zaïnab al-Khawaja est la fille du militant des droits de l'Homme Abdel Hadi al-Khawaja et détient également la nationalité danoise.
Par ailleurs, le centre bahreïni des droits de l’homme (BCHR) a déclaré que les tribunaux du régime avait prolongé la durée des peines des personnes impliquées dans les manifestations contre le régime des Al Khalifah.
Dans un résumé hebdomadaire des jugements rendus, le BCHR a dit que 38 personnes, dont 3 enfants, avaient été condamnées à 231 années de prison en l’espace d’une semaine.
Le rapport indique que les tribunaux ont en outre prolongé les peines de prison de 83 personnes, tandis que 8 autres personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité ces dernières semaines.
Le BCHR a déclaré que des fouilles et des perquisitions massives ont été réalisées dans 14 maisons dans tout le pays, tandis que 3 importants opposants au régime demeurent introuvables.
Selon le rapport, les forces de sécurité ont également attaqué 11 rassemblements pacifistes, dans la capitale Manama et dans d’autres villes.
Plus de cent personnes ont été tuées, tandis que des centaines d’autres, dont des personnalités importantes de l’opposition, demeurent derrière les barreaux d’un régime qui refuse toute critique.