Bernard Kouchner et le militant franco-sioniste Bernard Henri Levy sont venues fêter l’ouverture de cette représentation.
Les Kurdes syriens, qui ont unilatéralement proclamé en mars la création d'une région fédérale dans le nord de la Syrie, ont ouvert lundi un "bureau de représentation" à Paris, qui ne leur reconnaît cependant pas de statut officiel.
Le représentant du PYD (parti de l'Union démocratique) en France, Khaled Issa, s'est félicité d'un "symbole très fort" en inaugurant le "Bureau de représentation du Rojava" (le nom donné au Kurdistan syrien) en plein centre-ville, dans des locaux prêtés par un homme d'affaires français, Bruno Ledoux.
L’ex-ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner et le militant franco-sioniste Bernard Henri Levy, qui vient de tourner un film sur les peshmergas kurdes, sont venues fêter l'ouverture de cette représentation, non reconnue officiellement par les autorités françaises.
La proclamation par les Kurdes syriens de la constitution de la région fédérale regroupant les territoires qu'ils contrôlent dans le nord de la Syrie est une initiative qui a été rejetée tant par le pouvoir syrien que par l'opposition syrienne.
"Notre priorité est de vaincre le terrorisme et de créer la stabilité en Syrie", a assuré une représentante du "Rojava", Sinam Mohamed, citée par l'AFP.
"Aucune solution stable et durable ne sera possible si nous sommes exclus des négociations sur l'avenir de la Syrie", a pour sa part souligné Khaled Issa.
Récemment interrogé sur l'ouverture de ce bureau de représentation, le Quai d'Orsay a dit à plusieurs reprises que le "seul interlocuteur légitime" de la France concernant la Syrie était la Coalition nationale syrienne soutenue par l’étranger, un groupe de l'opposition disposant d'un ambassadeur à Paris.
Les Kurdes syriens avaient déjà ouvert un bureau de représentation en février à Moscou, même si les autorités russes ne lui ont pas conféré de statut diplomatique. Des bureaux ont également été ouverts à Stockholm et Berlin.