C’est ce qu’a rapporté le député PS Gérard Bapt, après lui avoir expliqué l’implication de Jaïch al-Islam et Ahrar al-Sham dans le massacre d’Al-Zara
Gérard Bapt, député PS et président du groupe d’amitié France-Syrie, s'est entretenu ce mardi avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault au sujet des deux milices qui ont commis le récent massacre d’al-Zara dans la province de Hama. Un massacre perpétré le 12 mai dernier, au cours duquel 100 de ses habitants ont été tués, et 100 autres kidnappés.
Selon Sputnik, dans la lettre adressée au ministère des Affaires étrangères sur le massacre du 12 mai dernier, Bapt indique que les « groupes responsables n'étaient ni Daesh ni Al-Nosra, mais un conglomérat parmi lesquels on trouve surtout Ahrar Al-Sham et Jaïsh al-Islam , que les Occidentaux ont refusé d'inscrire lors d'une récente réunion au Conseil de sécurité de l'Onu sur la liste des organisations terroristes ».
« Il m'a répondu très honnêtement que ces groupes posaient certainement problème et que le ministre des Affaires étrangères en avait déjà parlé avec ses alliés occidentaux », a confié M. Bapt dans un entretien à Sputnik.
La France faisait partie des quatre pays occidentaux (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Ukraine) qui ont bloqué la proposition faite par la Russie qui appelait à inscrire ces groupes sur la liste noire pour les écarter du processus de paix syrien.
Dans son communiqué de condamnation publiée lundi, le groupe d'amitié France-Syrie a appelé les gouvernements de ces quatre pays à "intervenir à Riyad et auprès du Haut comité des négociations à Vienne et Genève, pour obtenir la libération sans délai des otages civils d'Al-Zara".
Selon le document, "les corps des hommes égorgés ont été jetés dans le lac de Rastane. 115 civils, dont le maire, des femmes et enfants ont été emmenés à Rastane".
"Gérard Bapt, président du groupe d'amitié France-Syrie de l'Assemblée nationale, dénonce le massacre de familles alaouites perpétré dans leur village d'Al-Zara, province de Hama, par des groupes comportant notamment Arhar al-Sham, Jaysh al-Islam et Ajuda Homs (ex-El-Farouk), avec lesquels avait pourtant été passé un accord de conciliation et de non-agression", lit-on dans un communiqué du groupe transmis à Sputnik.