Les appareils américains ont largué 28.675 bombes en Irak et Syrie en 2015, selon les statistiques du commandement américain.

Le général américain Charles Brown, commandant les opérations aériennes au Moyen-Orient, a indiqué jeudi qu'il était "préoccupé" par la diminution de ses stocks de bombes intelligentes, du fait de leur usage intensif dans la campagne contre le groupe takfiro-wahhabite Daesh (EI).

"C'est toujours une préoccupation", a déclaré le général Brown à des reporters dans une vidéo-conférence.

"L'US Air Force a pris des mesures (...) pour acheter plus de bombes (...) mais ces bombes mettront deux ans pour arriver, si ce n'est plus", a-t-il indiqué.

Les bombardements américains en Syrie et en Irak ont recours quasiment exclusivement à des bombes intelligentes, guidées au GPS ou au laser.

Les militaires américains répètent souvent que jamais une campagne de bombardements n'avait été menée avec autant de précision.

Le projet de budget du Pentagone pour 2017 prévoit de racheter "plus de 45.000" munitions intelligentes, pour 1,8 milliard de dollars, avait annoncé le ministre de la Défense Ashton Carter en février. 

Selon le général Brown, l'armée américaine est en train d'évaluer dans quelle autre région du monde prendre les bombes dont le commandement pour le Moyen-Orient à besoin.

"Nous devons faire un peu d'analyse pour voir où nous prendrons le risque" de dégarnir les stocks, a-t-il dit.

Les appareils américains ont largué 28.675 bombes en Irak et Syrie en 2015, selon les statistiques du commandement américain pour les opérations aériennes au Moyen-Orient (Afcent).