Le dernier rapport du département d’État sur la liberté religieuse dans le monde couvre cette fois le seul second semestre de 2010.
La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a interpellé mardi les gouvernements sur leur responsabilité pour défendre la liberté religieuse et « créer un climat de tolérance ».
Les États qui respectent la liberté religieuse, coopèrent avec la société civile et combattent les persécutions, rendent leur société plus stable, a-t-elle plaidé en présentant le dernier rapport du département d’État sur la liberté religieuse dans le monde.
Ce document habituellement annuel couvre cette fois le seul second semestre de 2010, le département d’État ayant décidé de le faire porter à partir de 2012 sur les années calendaires.
La chef de la diplomatie US a cité en exemple la Turquie, où un décret paru cet été invite les non-musulmans à récupérer les églises et synagogues qui leur avaient été confisquées il y a 75 ans.
Les gouvernements, selon elle, « peuvent faire baisser la température et favoriser le rejet des discours de haine, sans remettre en cause la liberté d’expression ».
Le rapport, qui défend également le droit de ne pas avoir de croyance religieuse, comporte une liste noire de huit « pays particulièrement préoccupants » : l’Arabie saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, l’Érythrée, l’Iran, le Soudan et l’Ouzbékistan. Cette liste est inchangée depuis 2009.
Dix autres États sont signalés comme ayant échoué en 2010 à protéger suffisamment la liberté religieuse : l’Afghanistan, l’Égypte, l’Irak, le Nigeria, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan, le Turkménistan, le Venezuela et le Vietnam.