Vladimir Poutine entend empêcher une répétition de l’épopée de South Stream, projet finalement abandonné.
La Russie ne croira plus ceux qui affirment que les projets de construction de gazoducs vers l'Europe présentent un grand intérêt, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de sa visite en Grèce. La Russie ne participera pas à ce genre de projets sans garanties préalables, a-t-il souligné.
Lors de pourparlers à Athènes, Vladimir Poutine et le premier ministre grec Alexis Tsipras se sont penchés sur la coopération énergétique.
"Nous envisagions la mise en œuvre du projet South Stream, mais on nous a empêchés de le faire. Sous la pression des Etats-Unis et de la Commission européenne, le gouvernement bulgare s'est vu obligé de cesser la coopération", a rappelé M. Poutine.
La Russie a subi des pertes dues à l'annulation du projet. Cependant, Moscou espère réaliser le projet Nord Stream 2 et se dit toujours intéressé par les projets concernant les régions sud de l'Europe.
"Nous avons besoin de garanties préalables. Nous ne croirons plus ceux qui disent que cela présente un grand intérêt, et nous ne dépenserons plus là-dedans", a déclaré le chef de l'Etat russe.
Alexis Tsipras, pour sa part, ne cachait pas son intérêt pour les projets énergétiques. "Notre intention stratégique est de transformer la Grèce en un nœud énergétique", a-t-il confié.