Malgré la distance qui les sépare, l’entité sioniste a toujours considéré l’Algérie comme une menace potentielle de premier plan.
Malgré la distance qui les sépare, l’entité sioniste a toujours considéré l’Algérie comme une menace potentielle de premier plan.
En effet, ce pays du Maghreb, qui possède l’une des armées les plus puissantes d’Afrique et du monde arabo-musulman, reste fermement et historiquement hostile à l’entité criminelle israélienne, qui n’a pas oublié sa participation aux côtés de l’Égypte et de la Syrie pendant la guerre du kippour de 1973.
L’Algérie est l’un des rares pays arabes à ne pas entretenir de relations diplomatiques ou commerciales avec l’entité sioniste et des relations historiques et de profonds liens d’amitié unissent l’unissent à la Palestine.
Le peuple algérien structuré par une forte culture anti coloniale, a toujours fait preuve d’une solidarité sans faille à l’égard du peuple palestinien dont il a longtemps hébergé les dirigeants, notamment dans les années 70 et 80.
C’est également à Alger, qu’a été proclamé l’État de Palestine par Yasser Arafat devant le Conseil National Palestinien en 1988, ce qui n’est certainement pas sans lien avec la décennie noire qui a suivi et a ensanglanté le pays…
Autre motif de courroux pour Tel-Aviv, les excellentes relations entre Alger et les membres de l’axe de la résistance et son refus de cautionner et de participer aux complots américano-sionistes visant à reconfigurer la région moyen orientale.
En effet, mis à part sa position dans la crise syrienne, Alger a aussi refusé de participer à la coalition saoudienne contre le peuple du Yémen ou de considérer le Hezbollah comme organisation terroriste.
Par ailleurs, ses relations avec Téhéran sont au beau fixe, notamment en termes de politique pétrolière, à propos de laquelle les deux pays sont sur la même longueur d’onde.
Ces dernières années, plusieurs projets ont été conclus entre les deux pays qui souhaitent s’entraider pour ne pas sombrer économiquement face aux pressions exercées par l’Arabie saoudite et ses alliés. Pour ce faire, des programmes exécutifs de coopération ont été officiellement signés au niveau des ministères des deux pays, concernant les domaines de la Jeunesse et des Sports, la Formation et l’Enseignement professionnels, la Culture, les Travaux publics, ainsi que celui de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.
L’intérêt stratégique de ce nouveau rapprochement entre l’Algérie et l’Iran engage la survie de ces deux pays confrontés à des alliances internationales qui les encerclent géopolitiquement.
Israël s’est souvent dit inquiet du renforcement par l’Algérie de son arsenal militaire et de la modernisation de son armée, la preuve en est le sérieux avec lequel a été étudié par les services de sécurité israéliens le fameux « pont aérien » organisé en 2009 par les autorités algériennes pour transférer plusieurs milliers de supporters de l’Équipe nationale de football en trois jours vers Oum Dourmane, au Soudan, sans aucun incident.
À l’époque le « Jérusalem Post » avait d’ailleurs relevé qu’« il fallait se méfier d’un pays capable de transporter autant de monde en trois jours », s’étonnant de cette démonstration d’efficacité logistique.
L’armée algérienne est dotée de matériels militaires de pointe, grâce à son fournisseur historique en matière d’armement, la Russie, ce qui suscite une vive inquiétude chez l’ennemi sioniste.
En 2009, Tel-Aviv avait d’ailleurs informé Alger, par l’entremise de médiateurs américains, de son inquiétude grandissante face à la force maritime algérienne qu’elle considérait « dangereuse pour la sécurité intérieure israélienne ».
D’où l’exigence d’Israël de garanties pour la sécurité de sa marine commerciale qui constitue l’un de ses poumons, en ce sens que 60 à 70 % de l’ensemble du commerce extérieur israélien, transite via le détroit de Gibraltar et des routes maritimes contigües des bases militaires algériennes, à une distance de moins de 100 miles marins.
C’est dans ce contexte que l’année dernière, des agents du Mossad ont été surpris alors qu’ils espionnaient en Allemagne le chantier naval où étaient construites deux frégates Meko A200 pour le compte des Forces navales algériennes.
L’entité sioniste est en effet très active sur le plan de l’espionnage militaire contre l’Algérie et il est de notoriété quasi-publique que l’État criminel espionne les bases militaires algériennes via son satellite Eros B. On se souvient aussi que du matériel d’espionnage avait été découvert il y a quelques mois, dans un avion en provenance du Qatar, un des principaux instruments régionaux de l’entité sioniste.
C’est dans ce contexte de méfiance et de défiance à l’égard d’Alger, qui refuse obstinément de se soumettre à l’agenda sioniste, qu’il faut analyser les dernières prises de positions du sinistre BHL, fossoyeur de la Libye voisine, qui a apporté son soutien appuyé au Mak, un mouvement séparatiste appelant à l’autonomie de la région kabyle, remettant ainsi en cause l’unité territoriale algérienne.
En soutenant cette idée, le philosophe français du Mossad mettait en péril l’unité nationale algérienne et prônait la division ethnique et sociale, voire une guerre civile dans ce pays. Il n’en était pas à son coup d’essai et avait déjà exprimé en 2012 son souhait d’un nouveau « printemps » (israélien), pour l’Algérie.
L’agent BHL exprime ainsi la position de l’entité sioniste, qui en mars 2013, menaçait l’Algérie via un article du quotidien Haaretz, en raison de sa position quant à la crise syrienne, en estimant que l’insécurité et l’instabilité pourraient gagner aussi le pays maghrébin.
La carte djihadiste est aussi utilisée comme moyen de pression et de déstabilisation contre un pays cerné par les groupes takfiristes sévissant au Sahel ou en Libye. De nombreuses quantités d’armes de guerre ont d’ailleurs été saisies récemment aux frontières du pays, preuve que quelque chose semble se préparer.
Un pays stable, une armée forte, des ressources gazières et pétrolières importantes, une politique extérieure indépendante et non alignée sur l’USraël : tous ces éléments font de l’Algérie un état redouté et une cible de choix pour l’entité sioniste, mais un morceau beaucoup plus coriace que la pauvre Libye voisine.
En effet, « le pays au million et demi de martyrs » dispose aussi d’atouts non négligeables : une proximité historique avec la Russie, une diaspora française très nombreuse et qui représente un pouvoir de nuisance potentiellement important, une armée nationale bien équipée, et un peuple farouchement patriote et antisioniste, au comportement courageux, qui a déjà fait ses preuves face aux colonisateurs français ou pendant la décennie noire des années 90. Ce pays imprévisible, malgré une situation intérieure fragile, est capable de déjouer les complots sionistes qui s’ourdissent contre lui comme il l’a déjà fait auparavant.
Ceci-dit, il n’est pas évident que le parrain américain d’Israël ou son allié français, voient d’un bon œil une déstabilisation sioniste de l’Algérie, car à ce jeu-là, tout le monde risque d’y laisser des plumes….
Le Parti Anti Sioniste dénonce une nouvelle fois les tentatives sionistes de déstabilisation de l’Algérie, dont l’objectif est d’affaiblir ce pays qui refuse de se soumettre à ses instructions. Il appelle à nouveau les Algériens à rester soudés face aux menaces de divisions et met en garde l’entité criminelle israélienne, contre ses manigances diaboliques à l’encontre de l’Algérie, qui se retourneront fatalement contre elle.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti-Sioniste