22-11-2024 09:40 PM Jerusalem Timing

La Turquie souhaite renouer avec la Russie, prône le "dialogue"

La Turquie souhaite renouer avec la Russie, prône le

La Russie a décrété une vague de sanctions économiques contre Ankara et appelé ses touristes à ne plus se rendre dans ce pays.

Les tensions diplomatiques entre la Turquie et la Russie ne sont pas "insurmontables" et les deux pays peuvent réparer leurs liens mis à mal par la crise syrienne "par la voie du dialogue", a affirmé lundi le porte-parole du gouvernement turc.

 "Je ne pense pas que nos tensions et nos problèmes sont insurmontables ou irréparables. Par la voie du dialogue, j'estime que cela peut être réglé", a indiqué Numan Kurtulmus, au terme d'un conseil des ministres.

Les relations florissantes entre Ankara et Moscou se sont brutalement détériorées en novembre dernier après que des F-16 turcs eurent abattu un bombardier russe au-dessus de la frontière syrienne car il avait, selon la Turquie, violé son espace aérien.

La Russie a depuis décrété une vague de sanctions économiques contre Ankara et appelé ses touristes à ne plus se rendre dans ce pays.

"Ni la Russie ni la Turquie n'ont le luxe de se passer l'un de l'autre", a affirmé Kurtulmus, qui est aussi vice-Premier ministre.

Ses propos interviennent après que le président russe Vladimir Poutine a déclaré la semaine dernière, selon les médias turcs, que la Russie voulait reprendre les relations avec la Turquie et attendait des démarches concrètes d'Ankara, inexistantes pour le moment.
 Il a aussi demandé des excuses d'Ankara.  A ce propos, Kurtulmus a préféré rester vague, mais a répété que "si l'aviation turque avait su qu'il s'agissait d'un (appareil) russe, elle aurait agi différemment".

"La Turquie n'a pas abattu cet avion délibérément", a assuré le responsable turc, insistant sur le fait que l'appareil avait été à plusieurs reprises averti d'une violation de l'espace aérien.

 De l'avis des observateurs, le nouveau gouvernement turc dirigé par Binali Yildirim, un fidèle allié du président et homme fort de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, cherche à normaliser les relations de la Turquie avec plusieurs ex-partenaires régionaux, dont la Russie et Israël.