Un des membres du bureau exécutif du CNT accuse les ex-dirigeants de Kadhafi actuellement à la tête du CNT de vouloir piller les richesses de la Libye.
Le membre du bureau exécutif du CNT, Ali Salabi a vilipendé plusieurs dirigeants du CNT, ex-dirigeants dans le régime de Kadhafi, les accusant de vouloir piller les richesses du peuple libyen.
Salabi a notamment accusé dans une interview sur le site d’AlJazeera le représentant du bureau exécutif du CNT « Mahmoud Jibril et ses compagnons ».
Selon lui, Jibril ne jouit pas d’unanimité au sein de la population, et la majorité des Libyens ne veulent pas de lui.
En réaction à ces propos, des centaines de libyens ont manifesté à Tripoli en soutien à Mahmoud Jibril. Les manifestants ont scandé des slogans rejetant toute sorte de division.
La conférence de Jibril boycotté par le chef militaire du CNT
La conférence de presse du représentant du bureau exécutif du CNT, Mahmoud Jibril, dimanche soir à Tripoli a également été boycottée par Abdelhakim Belhadj (un des principaux acteurs militaires du CNT). Ce boycott a mis en lumière le froid existant entre les responsables du CNT.
Dans ce contexte, le quotidien britannique, the Independent, a indiqué que la conférence de Mahmoud Jibril qui devait être tenue dimanche soir à l’hôtel Radisson de Tripoli a été reportée à deux reprises puis transférée à un autre endroit.
Un des porte-parole de Belhaj a rapporté que « Jibril ne représente personne, nous avons combattu pour nous débarrasser du dictateur, et nous ne voulons pas d’autres dictateurs ».
Un des dirigeants rebelles dans la ville de Misrata s’est en outre dit déprimé en raison des développements au niveau politique.
AbdelBaset Abou Mzerek s’est plaint de n’avoir jamais vu Mahmoud Jibril en Libye. « Au moment où on souffrait du régime de Kadhafi, il était hors de la Libye, et soudain il est venu pour gouverner et nous devons l’accepter ».
Jibril d'accorder une part dans le futur gouvernement à l’aile armée du CNT
Dans ce contexte, Jibril s'est opposé à la demande de l'aile armée du Conseil transitoire qui a exigé sa part au sein du futur gouvernement d'intérim, qui sera annoncé dans moins de 10 jours.
Levant le voile sur l'amalgame qui est fait quant au contenu et la base fondamentale de la future Constitution de la Libye nouvelle, le chef des autorités de transition, Mustapha Abdeljalil, a affirmé que « l'Islam serait la principale source de législation dans la nouvelle Libye ».
Le rôle que jouera la religion dans la Libye nouvelle, a finalement été précisé hier par les responsables du CNT. «Nous n'accepterons aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l'Islam modéré et nous allons rester sur cette voie», a précisé le chef des nouvelles autorités, arrivé samedi pour sa première visite à Tripoli depuis le début de la révolte en février.