Mohamed Allouche est en outre le chef du groupe rebelle Jaysh al-Islam, que Damas a plusieurs fois accusé de violer la trêve.
Le négociateur en chef de l'opposition syrienne aux pourparlers de paix Mohamed Allouche a annoncé sa démission, invoquant l'échec à Genève.
"J'ai annoncé mon retrait de la délégation et j'ai remis, pour la deuxième fois, au Haut Comité des négociations (HCN) ma démission du poste de négociateur en chef pour protester contre la communauté internationale qui refuse de prendre au sérieux le sang versé par les Syriens en raison du régime et de ses alliés", a-t-il déclaré.
"La communauté internationale est en mesure d'arrêter les souffrances du peuple syrien, mais elle ne brûle pas d'envie de le faire", a-t-il ajouté dans son communiqué signé "ancien négociateur en chef".
Selon M. Allouche, le troisième round de négociations a été sans succès, aucun organe de transition doté de pouvoirs exécutifs n'a été formé et, dans l’ensemble, aucune solution politique n'a été trouvée.
"Je tiens à profiter de cette occasion pour appeler à s'unir toutes les unités de l'Armée syrienne libre, tous les détachements révolutionnaires et toutes les forces politiques", a-t-il conclu.
Le dernier round des pourparlers inter-syriens a eu lieu à Genève en avril. L'émissaire de l'Onu en Syrie Staffan de Mistura n'est pas parvenu à organiser des rencontres directes entre les parties. Pis encore, le Haut Comité des négociations a suspendu sa participation aux pourparlers, en accusant Damas de ne pas exécuter les décisions internationales et de violer le cessez-le-feu.
L'opposition syrienne n'est pas parvenue à former une délégation unie à Genève. Les positions des forces politiques faisant partie du HCN divergent entre elles sur de nombreuses questions.
Mohamed Allouche est en outre le chef du groupe rebelle Jaysh al-Islam, que Damas a plusieurs fois accusé de violations de la trêve.
La Russie a proposé au Conseil de sécurité de l'Onu de porter le groupe sur la liste des organisations terroristes, mais sa proposition a été bloquée par l'Occident.