D’intenses opérations militaires sont en cours depuis plusieurs jours contre des takfiristes retranchés dans le massif.
Deux femmes ont été tuées et une troisième a été blessée lundi dans l'explosion d'une mine vraisemblablement placée "par des éléments terroristes" à proximité du mont Sammama, un maquis takfiriste de l'ouest de la Tunisie, a indiqué le ministère de la Défense.
Deux des victimes sont mortes dans l'explosion d'une "mine artisanale" en début de matinée alors qu'elles cueillaient des herbes au pied du Mont Sammama, dans la région de Kasserine, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère, Belhassen Oueslati.
La troisième a été grièvement blessée et transportée par "hélicoptère militaire" à l'hôpital régional, selon la même source.
L'engin explosif avait vraisemblablement été posé par "des éléments terroristes", a ajouté M. Oueslati, notant que d'intenses opérations militaires sont en cours depuis plusieurs jours contre des takfiristes retranchés dans le massif. Il a relevé que le travail de l'armée comprenait des opérations de déminage.
Dimanche, des médias ont par ailleurs fait état de "bombardements" sur cette zone proche de la frontière algérienne.
Au début du mois, un soldat tunisien avait déjà été blessé dans l'explosion d'une mine artisanale sur le mont Sammama, voisin du mont Chaambi, considéré comme la principale base arrière du maquis takfiriste, notamment de la Phalange Okba Ibn Nafaâ, un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi).
La Tunisie a connu depuis 2011 une progression d'une mouvance takfiriste responsable de la mort de plusieurs dizaines de policiers, de militaires mais aussi de civils et de 59 touristes étrangers en 2015.
Le pays est sous état d'urgence depuis le 24 novembre dernier, date d'un attentat suicide en plein Tunis contre un bus de la sécurité présidentielle (12 agents tués), revendiqué par le groupe takfiro-wahhabite Daesh (EI).