23-11-2024 01:37 AM Jerusalem Timing

CCG: Instance pour resserrer les liens, intervention en Syrie à l’ordre du jour

CCG: Instance pour resserrer les liens, intervention en Syrie à l’ordre du jour

Jubeir fait état de la reprise d’efforts pour relancer les négociations de compromis entre Tel-Aviv et l’Autorité palestinienne.

Les monarchies arabes du Golfe, qui sont confrontées à une chute des recettes pétrolières, ont créé mardi une nouvelle instance destinée à renforcer leur coopération économique.

Cette instance, l'Autorité des affaires économiques et de développement, « stimulera la cohérence, l'intégration et la coordination entre les États membres dans tous les secteurs économiques et de développement », a annoncé le Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans un communiqué à l'issue d'un sommet à Djeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite.

Elle « cherchera notamment à réaliser l'union douanière et le marché commun des États du CCG », a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, lors d'une conférence de presse. L'autorité « pourra résoudre ces problèmes urgemment et efficacement » pour promouvoir la coopération, a-t-il ajouté, rapporte l’AFP.

Le CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) a été fondé en 1981 en vue d'une plus grande intégration des pays du Golfe mais peu de progrès ont été réalisés depuis.

Ses pays membres, qui tirent l'essentiel de leurs revenus des hydrocarbures, ont vu leurs finances publiques lourdement affectées par la chute des cours du pétrole, qui ont perdu plus de 60 % depuis la mi-2014. L'effondrement des cours pétroliers a obligé ces monarchies à prendre des mesures sans précédent, réduisant notamment les subventions sur les carburants et imposant de nouvelles taxes indirectes. D'importants projets économiques ont été reportés.

Le président américain Barack Obama avait déclaré après un sommet avec le CCG à Riyad, le mois dernier, que le Conseil des six nations allait établir un « dialogue économique de haut niveau » avec les États -Unis.

Ce dialogue « se concentrera sur l'ajustement aux bas prix du pétrole, l'accroissement de nos liens économiques et le soutien aux réformes du CCG », avait indiqué M. Obama.

Intervention terrestre en Syrie à l’ordre du jour

Par ailleurs, al-Jubeir a déclaré qu'une intervention terrestre internationale en Syrie serait toujours à l'ordre du jour, mais sa réalisation dépendrait d'une décision commune.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le pays est en train de normaliser ses relations avec le régime israélien, a fait état de la reprise d'efforts pour relancer les négociations de compromis entre Tel-Aviv et l'Autorité palestinienne. "Il nous semble qu'Israël change de position et accepte la reprise des pourparlers", a-t-il estimé, rapporte le site iranien PressTV.

Interrogé sur la proposition de Moscou de jouer la médiation entre l'Iran et les pays arabes du sud du golfe Persique, al-Jubeir a déclaré que la question des relations avec l'Iran serait examinée à la prochaine réunion des ministres du CCG.

Il a pourtant répété ses allégations contre Téhéran en accusant le gouvernement iranien de soutenir le terrorisme et de propager le sectarisme dans la région.