Des liens existent entre les attentats terroristes qui ont frappé le littoral syrien et des tentatives d’attaques au Liban.

 Alors que l’étau se resserre sur le groupe wahhabite terroriste Daech en Syrie, en Irak et dans l’Anti-Liban, celui-ci a décidé de fuir vers l’avant en ordonnant à ses miliciens de lancer des attaques vindicatives contre certains pays, dont le Liban.

Depuis le rif de Damas, passant par Palmyre et Raqqa, au rif de Manbej et Alep en Syrie, arrivant à Falloujah en Irak, le siège militaire s’accentue sur ce groupe wahhabite qui cherchait à instaurer son califat sur ces territoires.

En effet, les dures frappes militaires assénées aux cadres de Daech, ainsi que les grandes pertes économiques dues au contrôle accru des virements bancaires en provenance des pays du Golfe, pousseront cette milice, selon des observateurs, à mener des attaques terroristes, par pure vengeance.

Au Liban, les services de sécurité déploient de grands efforts pour parer au terrorisme de Daech. Les renseignements de l’armée, le département des informations des FSI, la sureté générale pourchassent jour et nuit les cellules terroristes affiliées à Daech et à la branche d’al-Qaïda au Levant –le front al-Nosra.

Il y a trois jours, le ministre de l’intérieur Nouhad Machnouk a fait état de trois attaques avortées de Daech sur le sol libanais. Toutefois, les efforts des services de sécurité n’ont pas empêché Daech de continuer à envoyer des kamikazes, à enrôler des cerveaux pour planifier des attentats, et à semer la discorde dans la société libanaise.

Pendant ce temps, les services sécuritaires évitent de dévoiler l’ampleur de la dangerosité de la situation sécuritaire, pour ne pas semer la panique parmi la population, ni porter atteinte à la saison touristique dans le pays.

Mais certains milieux sécuritaires, confient au journal libanais al-Akhbar,  qu’un mot d’ordre a été donné par le commandement de Daech pour ébranler la sécurité au Liban, et mener des attaques contre les services sécuritaires, militaires et contre le secteur touristique. 

Liens entre des attentats en Syrie et au Liban

Les enquêtes menées par les services de sécurité syriens ont confirmé que les attaques terroristes qui ont frappé le littoral syrien il y a deux semaines, ont été planifiées au nord du Liban. Un kamikaze est entré en Syrie par le passage frontalier de Dabboussiyeh.

Des sources sécuritaires informées établissent un lien entre les explosions survenues dans le quartier Zahraa dans la ville de Homs, et la préparation d’attaques dans le quarteir Jabal Mohsen, limitrophe de Tripoli, et habité par la minorité alaouite libanaise, ainsi que dans d’autres régions libanaises que les services sécuritaires avortent précocement. 

Dans la banlieue Sud de Beyrouth et à Saïda, les mesures de sécurité ont été renforcées à la base d’informations  faisant état de l’expansion de Daech dans le camp des réfugiés palestiniens Aïn el-Helwé.

« Les camps palestiniens sont calmes relativement, mais Daech s’étend dans le camp Aïn el-Helwé et attire les jeunes radicaux de différents groupes dans le but de prendre le contrôle du camp plus tard », prévoient des sources sécuritaires libanaises éminentes.

Arrestation d’un kamikaze

Parmi les exploits des services de renseignements de l’armée libanaise, un kamikaze libanais venant de Raqqa en Syrie et originaire du Aakkar au Nord a été arrêté. D’après ses aveux, il a subi plusieurs des entrainements pour commettre un attentat suicide contre l’armée syrienne.

Le fameux terroriste britannique, Jihadi John, tué ultérieurement dans un raid américain d’après les médias, supervisait ses entrainements, a-t-il admis.
Ce même kamikaze a reçu l’ordre de mener son attaque suicide au Liban. C’est ainsi que les renseignements de l’armée l’ont arrêté avant qu’il ne choisisse sa cible potentielle.


Autres arrestations

Par ailleurs, les renseignements de l’armée ont arrêté un étudiant en théologie qui se préparait à lancer des attaques terroristes contre des véhicules de l’armée et des véhicules de transport public sur la route reliant Beyrouth à la Békaa.

De son côté, le département des informations des FSI a démantelé un réseau de trois terroristes qui s’apprêtaient à mener des attaques contre des sites touristiques au centre-ville.

Par ailleurs, la sureté générale a arrêté plusieurs suspects qui planifiaient des attentats terroristes, sans fournir plus de détails.
 

Traduit par notre rédaction du journal al-Akhbar