C’est l’organisme de coordination des contestations entre les différentes villes syriennes qui le reconnait.
Dans un article publié dans le site en ligne du quotidien AlIntiqad, le journaliste libanais résident en France Nidal Hémadé révèle qu’un membre de l'organisme de coordination des contestations entre les villes syriennes, chargé de recenser les victimes des manifestations de vendredi, a signalé lors de contacts avec des opposants vivants également en France que les chiffres des victimes publiés dans les médias sont incorrects et exagérés.
Selon lui, c’est l’opposante Razane Zaytoune, perdue de vue ces derniers jours qui est derrière ces chiffres faussés et amplifiés. Celle-là même considérée comme source exclusive pour certaines chaines satellitaires, en l’occurrence AlJazira.
Cette source ayant requis l’anonymat a également assuré que l’opposition en Syrie perd de jour en jour de sa crédibilité en raison des mensonges qu’elle profère, soit en amplifiant les chiffres des victimes, soit en fabriquant des images et des évènements.
Elle a pris comme exemple les manifestations du vendredi de la Protection internationale au cours de laquelle 15 personnes ont été déclarées tuées. Alors que dans les faits, seuls deux personnes ont été tués : un homme armé tué dans des accrochages avec l’armée, et un manifestant.
Toujours selon cette source, 7 victimes d’un accident de la rue ont été inscrites sur la liste des tués de ce vendredi, ainsi qu’un homme malade ayant succombé à une crise cardiaque et qui n’a jamais pris part aux manifestations.
« Parfois ce sont des personnes qui sont décédées d’une mort naturelle qui sont présentées comme ayant été tuées par des forces de l’ordre ». précise ce coordonnateur.
Pis encore, cet élément actif dans une ville du nord de la Syrie assure catégoriquement que 500 syriens déclarés tués durant les évènements sont encore vivants alors que de faux témoins ont déclaré qu’ils ont été tués aux chaines satellitaires arabophones.
D’après lui, il arrive souvent de mentionner les noms de militaires tués par des groupes armés comme étant des civils tués ou comme étant des insoumis.
À cet égard il raconte avoir reçu un appel téléphonique de la part du commandant d’un groupe armé de la région de Kassir, dans la province de Homs, l’informant que son groupe a tué un lieutenant de l’armée syrienne ainsi qu’un nombre de soldats, en pilonnant leur véhicule via un obus anti-blindé. Le lendemain, ce même commandant l’a contacté pour lui demander de contacter AlJazira et de changer la version, lui disant que c’est un groupe de dissidents de l’armée qui ont été liquidés par les forces de l’ordre partisanes du régime.