Selon Larijani, la lutte contre l’entité israélienne n’est pas au programme des États arabes
Le Président du Parlement iranien Ali Larijani, a révélé que " l'Iran dispose d'informations documentées concernant l'Arabie saoudite qui a fourni des renseignements à l'entité israélienne pendant sa guerre contre le Liban en Juillet 2006".
Larijani a déclaré dans une interview exclusive avec la chaine satellitaire arabe alMayadeen que" les Saoudiens cherchaient une excuse pendant la guerre des 22 jours contre Gaza afin de pouvoir échapper à leurs responsabilités en arguant qu'il s'agissait d' une guerre civile , d'une guerre iranienne", soulignant que "Téhéran a soutenu le Hamas militairement et elle ne l'a jamais caché".
Selon Larijani " la lutte contre l'entité israélienne n'est pas au programme des États arabes.. Ces derniers se contentent de lancer des slogans lors des différentes rencontres et réunions internationales sur le soutien de la Palestine", ajoutant que " c'est ce qui a rendu l'entité sioniste aussi arrogante dans la région".
Larijani a décrit les différends entre Téhéran et Riyad de "profonds", ajoutant que "l'Arabie saoudite contribue à l'approfondissement de ces différends."
Il a expliqué que "son pays souhaite traiter avec l'Arabie Saoudite de manière fraternelle en sa qualité de pays islamique", soulignant qu' "il n'y a aucune excuse ni aucun indice pour la crispation des relations avec elle."
Larijani a parlé des mesures prises par son pays pour améliorer ces relations et les renforcer, ajoutant que "la stratégie de la République islamique d'Iran est basée sur les relations fraternelles avec tous les pays".
Et sur la crise syrienne, Larijani a affirmé que" la question peut être résolue de manière à préserver le gouvernement et d'empêcher le pouvoir de s'effondrer."
Et de poursuivre : "tous ceux qui veulent jouer un rôle dans l'avenir de la Syrie doivent être présents. Personne ne cherche à supprimer le rôle des autres. Et c'est là où cetains ont commis une erreur , en provoquant des problèmes afin de pouvoir prolonger la crise en Syrie."
Il a réitéré "la position du parlement iranien concernant l'élection d'un président syrien à savoir que cette question est le droit du peuple syrien à seul".
Interrogé sur la crise en Irak, Larijani a affirmé que " quand les Américains ont occupé l'Irak, ils ont proposé aux Iraniens de remettre le pouvoir aux musulmans chiites en échange de leur soutien, mais l'Iran a cherché à impliquer les communautés sunnites et kurdes au pouvoir".
Quant à la relation avec la Turquie, Larijani a souligné que "son pays a des différences avec la Turquie, mais qu'il ne compte pas rompre avec elle, sachant qu'"il existe des relations amicales, économiques et parlementaires avec Ankara".