Depuis 2013, le taux de l’impôt sur les sociétés, abaissé de 4,3 points, est à 22%.

 La ministre des Finances suédoise Magdalena Andersson s'est dit "en colère" mardi après la révélation du faible montant d'impôts réglé par les plus grands groupes du pays.

La télévision publique SVT a révélé que "huit des 20 plus grandes entreprises suédoises ne paient pas ou paient très peu d'impôt sur les sociétés en Suède", malgré leurs bénéfices.

"C'est évident que ça met en colère", a déclaré à la chaîne la ministre sociale-démocrate.

"On préférerait que ce soit les entreprises qui ont les produits les plus intéressants et la production la plus efficace qui aillent bien, et non celles qui ont la déclaration d'impôts la plus intelligente", a-t-elle ajouté.

 Elle a affirmé l'intention de son gouvernement de "travailler à l'international pour durcir les règles afin qu'il y ait moins de possibilités d'optimisation dans le système fiscal international".

 Les groupes en question interrogés par SVT ont tous dit respecter scrupuleusement le code des impôts. "S'il y a un cadre réglementaire qui dit que rien n'est dû, alors il est évident qu'il n'y aura pas d'impôt", a affirmé le directeur général du groupe de BTP Skanska, Johan Karlström.

Certains ont même nié pratiquer l'optimisation fiscale, technique qui consiste à arranger les comptes et les filiales d'un groupe de manière à payer le moins d'impôts possible.

Ainsi le constructeur automobile Volvo Car: "Nous ne nous livrons pas de manière générale à l'optimisation fiscale dans le but de réduire notre imposition d'une manière indue", a déclaré son directeur général Hakan Samuelsson.

 En Suède, où la pression fiscale est l'une des plus fortes au monde, le gouvernement de centre-droit au pouvoir de 2006 à 2014 a diminué celle que subissent les entreprises, mouvement que son successeur de gauche n'a pas poursuivi. Depuis 2013, le taux de l'impôt sur les sociétés, abaissé de 4,3 points, est à 22%.