"Abdel Fattah al-Chérif mais aussi Ramzi Aziz al-Qasrawi ont été tués tous les deux par des militaires israéliens alors qu’ils ne posaient plus aucune menace".
Alors que le procès du sergent de l'armée d’occupation israélienne condamné pour homicide après la mort d'un jeune palestinien à AlKhalil Hébron le 24 mars dernier continue, l'ONG israélienne de défense des droits de l'Homme B'Tselem a affirmé qu’un deuxième jeune palestinien avait également été "exécuté" par un autre soldat israélien alors qu'il gisait blessé au sol et ne représentait plus aucune menace.
En mars, Abdel Fattah al-Chérif et Ramzi Aziz al-Qasrawi avaient poignardé un soldat israélien avant d'être blessé et son ami tué par les tirs des soldats d’occupation.
Une vidéo graphique de la scène filmée par B'Tselem avait alors montré al-Chérif blessé, toujours en vie quelques minutes après l'attentat, gisant au sol, puis l'arrivée du soldat Elor Azaria qui lui a tiré une balle dans la tête.
Un nouveau témoignage rapporté par l'ONG affirme qu'Abdel Fattah al-Chérif mais aussi Ramzi Aziz al-Qasrawi ont été tués tous les deux par des militaires israéliens alors qu'ils ne posaient plus aucune menace.
Selon B'Tselem, le retard de publication de cette information est la conséquence d'une fermeture pendant huit mois du quartier de Tel Rumeida, ce qui a empêché les enquêteurs de l'organisation d'interroger les témoins, rapporte le Times of Israel, cité par i24.
Alors que l'armée d'occupation a levé ces restrictions, un employé de B'Tselem a pu interroger deux témoins qui ont affirmé qu'al-Qasrawi avait été "exécuté".
Des habitants affirment à présent qu'al-Qasrawi était seulement blessé après l'attaque et qu'après avoir été neutralisé, un soldat a tiré "sur sa tête ou son cou deux fois à bout portant".
Le quartier de Tel Rumeida est surveillé par des cameras de sécurité, ce qui signifie que l'accusation concernant al-Qasrawi devrait être relativement facile à confirmer ou infirmer.