Selon lui Alep sera le cimetière du projet d’Erdogan
Le président syrien Bachar al-Assad a tenu à remercier l’Iran, la Russie, la Chine et la Résistance libanaise pour leur soutien au peuple syrien, et a violemment critiqué le président turc Rece Tayyeb Erdogan, lui assurant qu’Alep sera « le cimetière de son projet des Frères Musulmans pour la Syrie».
« Le triomphe du terrorisme doit inéluctablement se réaliser tant qu’il y a des pays comme l’Iran, la Russie et la Chine, qui soutiennent le peuple syrien, ainsi que le droit et la justice», a-t-il martelé, après avoir rendu hommage aux sacrifices de l’armée syrienne et des forces de mobilisation qui combattent à ses côtés.
« Nous n’oublierons jamais le soutien de la résistance libanaise dans notre lutte contre le terrorisme », a-t-il également affirmé lors de son discours prononcé devant la nouvelle Assemblée nationale, dont les membres ont été élus le mois d'avril dernier et qui vient d’élire une femme à sa tête, Mme Hadia Abbas.
Selon lui, le peuple syrien a une fois de plus étonné le monde en prenant part à l’une des plus importantes échéances nationales et constitutionnelles et en adressant un message clair sur son attachement à son indépendance quelles que soient les pressions.
« Cette Assemblée est différente de celles qui l’avaient précédée, vu que les électeurs avaient choisi des candidats qui étaient venus du fond de la souffrance », a-t-il poursuivi.
Il avait auparavant rendu hommage à l’armée syrienne et à ses sacrifices qui ont permis aux syriens de rester « fermes », d’après ses termes.
Quant au président turc, le président Assad l’a qualifié de « fasciste qui se focalise toujours sur Alep, car elle représente pour lui le dernier espoir pour son plan de Frères Musulmans ».
« Mais, Alep restera le cimetière où les espoirs et les rêves de cet assassin seront enterrés », a-t-il mis en garde.
Durant son allocution, le numéro un syrien a évoqué les derniers pourparlers de Genève, qui ont été selon lui un piège, et au cours desquels "l’essence du processus politique pour les pays qui soutiennent le terrorisme consistait à porter atteinte à l’essence de la patrie, à savoir la Constitution".
"Nous n'accepterons d'inclure aucun sujet en dehors des +principes fondamentaux pour faciliter une solution politique en Syrie+ que nous avons présentés à l'ONU", a-t-il déclaré, en faisant allusion à un document présenté en mars à Genève par le chef de la délégation du pouvoir syrien Bachar al-Jaafari.
Ce document fait état d'un "gouvernement d'unité" et ne fait pas mention d'un "organe exécutif de transition" sans M. Assad, une instance réclamée l'opposition.
Le président syrien a assuré n'avoir reçu jusqu'à présent aucune réponse de l'ONU concernant ce document et pour le moment, à ses yeux, "les négociations n'ont pas vraiment commencé".
« Le régime confessionnel transforme les citoyens de la même patrie en des ennemis et en des adversaires. Ce qui permet aux Etats colonisateurs de s’eriger en protecteurs des differentes communaitees au sein d’une meme patrie », a-t-il fait allusion, assurant que l’unité ne commence pas par la géographie, mais par l’unité des citoyens.
S’exprimant sur la guerre qui ravage le pays depuis 5 années, il a souligné qu’elle est régionale et internationale en même temps. « Les conflits internationaux ont débouché sur des conflits régionaux et se sont reflétés sur la région, entre autre sur la Syrie », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « Ces conflits régionaux ont lieu entre des pays qui œuvrent pour préserver leur souveraineté et leur indépendance et d’autres pays qui œuvrent pour réaliser les intérêts d’autres protagonistes, au détriment des intérêts de leurs peuples ».