De plus, des intellectuels égyptiens soupçonnent Riad d’être derrière la zizanie confessionnelle, et de vouloir aussi priver leur pays de son rôle stratégique.

En Égypte, des voix ne cessent de s’élever contre les tentatives saoudiennes de manipuler le paysage médiatique dans ce pays.
«  Les médias égyptiens sont contrôlés par l’Arabie saoudite qui leur accorde une aide financière considérable » a condamné la professeure en Sciences politiques égyptienne Mme Awatef Abou Chadi.

Interviewée par le site de la télévision iranienne arabophone AlAlam, mercredi soir, Mme Abou Chadi a affirmé que cela fait bien longtemps que l’Arabie saoudite cherche à s’accaparer la scène politique égyptienne, parce qu’elle sait le rôle crucial que l’Égypte peut jouer au service du vrai Islam ».

Selon cette professeur en sciences po, les tentatives égyptiennes d’avorter ce rôle saoudien se poursuivent tant bien que mal.
«  Il y a hélas de nombreux égyptiens vendus qui s’effondrent devant l’argent saoudien et tournent autour de son axe, escortant le projet américano-sioniste », affirme-t-elle.

Elle condamne que ces medias rapportent les évènements syriens en disant que «  des alaouites chiites s’attaquent à des sunnites syriens », ce qui montre d’après elle que la zizanie confessionnelle est bel et bien confectionnée par l’Arabie saoudite.

En appelant le gouvernement égyptien et le Conseil militaire transitoire à maitriser cette situation médiatique louche, Dr. Abou Chadi explique ce déferlement saoudien par la volonté du royaume wahhabite de faire avorter le rôle stratégique de l’Égypte, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.