"Israël" proteste auprès de l’ambassadeur d’Egypte.
Le Premier ministre égyptien Essam Charaf a jugé que le traité de « paix » signé en 1979 avec l’entité sioniste n'était "pas quelque chose de sacré" lors d'une interview avec une télévision turque, selon des propos rapportés par l'agence officielle Mena.
"Le traité de Camp David peut toujours être discuté ou modifié dans l'intérêt de la région ou tout simplement de la paix. Le traité de paix n'est pas quelque chose de sacré et il peut subir des changements", a affirmé M. Charaf.
Interrogé sur la pertinence du choix de cette semaine pour le voyage en Egypte du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, alors que les relations entre Ankara et l’entité sioniste se sont également dégradées, M. Charaf a dit: "La visite de M. Erdogan est intervenue à un moment délicat puisque de véritables changements sont en train d'avoir lieu au Moyen-Orient".
"Nous devons nous occuper de la racine du problème et le problème au Moyen-Orient, c'est l'occupation israélienne de la terre palestinienne", a-t-il poursuivi.
Ces déclarations interviennent sur fond de tensions entre l’entité sioniste et l'Egypte après que l'ambassade israélienne en Egypte, symbole de la « paix » conclue en 1979 mais qui cristallise aussi la colère de la majorité de l'opinion égyptienne, a été envahie vendredi soir par des jeunes manifestants.
Trois personnes sont tombées en martyre et un millier d'autres blessées dans les affrontements avec les forces de l'ordre qui ont accompagné l’attaque de cette ambassade.
Les relations entre les deux parties traversaient déjà une crise très grave après le martyre de cinq policiers égyptiens, tués le 18 août par l'armée d’occupation israélienne près de la frontière avec l'Egypte.
"Israël" proteste auprès de l'ambassadeur d'Egypte
Le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Egypte en « Israël » pour protester contre la déclaration de M.Charaf, rapporte vendredi le site israélien Ynet.
Le directeur général des Affaires étrangères Rafi Barak a "fait part du mécontentement d'Israël après les récentes déclarations de responsables égyptiens" sur les relations bilatérales, a indiqué le site d'information Ynet.
Lors de l'entretien de 30 minutes, vendredi au siège du ministère à Jérusalem occupée, Barak a signifié à l'ambassadeur d'Egypte, Yasser Reda, qu' « Israël » "n'envisageait nullement une révision du traité de paix de Camp David de 1979 qui, de toutes façons, ne pourrait se faire unilatéralement", selon Ynet.