"Je crains que le Japon ne s’engage sur la voie de la participation dans des guerres".
Les Japonais sont mécontents des nouvelles lois selon lesquelles le pays peut recourir à la force à l'extérieur, fournir de l'aide militaire aux Etats-Unis et à d'autres alliés.
Plus de 800 Japonais, y compris des survivants du bombardement atomique américain de Nagasaki, ont porté plainte mercredi contre le gouvernement nippon suite à l'adoption de lois permettant aux militaires japonais d'employer la force à l'étranger, rapporte l'agence Kyodo.
Les demandeurs réclament une indemnisation pour le fait que les dispositions législatives entrées en vigueur en mars "les privent du droit de vivre en paix".
Environ 700 habitants de la ville d'Osaka et 118 résidents de la ville de Nagasaki ont engagé une action devant des tribunaux locaux. Se référant à la détresse émotionnelle provoquée par l'adoption de ces lois contournant la constitution pacifique du Japon, les demandeurs exigent une compensation de 10.000 à 100.000 yens (soit environ 82 à 820 euros).
"Je crains que le Japon ne s'engage sur la voie de la participation dans des guerres", a déclaré le moine bouddhiste d'Osaka Siguerou Aoyaghi.
Koiti Kawano, âgé de 76 ans, qui a souffert du bombardement atomique de Nagasaki, a affirmé ne pas souhaiter qu'une nouvelle génération de Japonais connaisse les horreurs de la guerre.
Les nouvelles lois permettent aux forces d'autodéfense japonaises de fournir une assistance militaire aux Etats-Unis et à d'autres alliés en cas d'une attaque contre eux. Toutefois, selon les déclarations du Conseil de sécurité nationale du Japon, ces lois visent à "protéger les citoyens et la paix de leur quotidien".