Daesh évacue les villages qu’il occupait dans la nord syrien à la faveur de l’ASL
Les quartiers résidentiels loyalistes de la ville d’Alep se trouvent pour la deuxième semaine consécutive sous les feux des bombardements en provenance des régions occupées par la branche d'al-Qaïda et ses alliés.
Dans la matinée du 9 juin, c’est un marché situé dans le quartier populaire Maïdane qui fait l’objet d’un pilonnage meurtrier.
Selon l’agence russe Sputnik, le bilan est lourd : cinq tués, plus de 50 blessés.
D’après les estimations provisoires du centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, les terroristes ont bombardé le marché avec des ballons à gaz munis d’explosifs.
Le 8 juin, les terroristes avaient déjà détruit un centre commercial et une galerie marchande. Plus de 20 civils avaient été tués, et environ 40 blessés.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, les militants du Front al-Nosra ont intensifié leurs tirs depuis le quartier du centre commercial Castello, précédemment occupé par les «forces d’opposition modérées». A la périphérie du quartier Cheikh Maksoud, à majorité kurde, de violents combats ont également eu lieu.
Les services de renseignement russes ont révélé que les terroristes auraient profité du régime de cessez-le-feu pour réorganiser leurs forces avant d’entamer des bombardements.
Daesh abandonne ses positions pour l’ASL
Toujours dans le nord de la Syrie, les membres de la milice wahhabite Daesh ont abandonné un certain nombre de villages qu'ils contrôlaient depuis plusieurs mois aux groupes appartenant à l'Armée syrienne libre (ASL).
Selon Russia Today, au total, 16 villages au sud-ouest de la ville d'Azaz, y compris Kafer Kalbayn, Sindif, Tel Huseyin et Hazal ont été délaissés par l'EI. A l'heure actuelle, les lieux sont contrôlés par l'Armée syrienne libre soutenue par la Turquie, rapportent les sources locales.
Dans leur fuite, les miliciens wahhabites ont emporté des armements, mais ils n'ont ni piégé ni miné la zone, une pratique pourtant fréquente de l'organisation EI, constate RT.
Le départ des terroristes a ouvert la route stratégique entre la petite ville d'Azaz, située en face de la ville turque de Kilis, et le village de Mare, situé près de la frontière avec la Turquie. Ainsi, les troupes de l'ASL ont pu se rapprocher de Jerablus, ville syrienne située près de la frontière turque.
Ce départ a été causé par la nécessité de résister à l'armée gouvernementale et aux combattants du conseil militaire de Manbij, qui avancent activement sur les positions de djihadistes dans la région d'al-Bab, indiquent les sources.
Malgré le cessez-le-feu récemment annoncé, la province d'Alep reste le théâtre de combats acharnés entre les islamistes d'une part, et les milices kurdes et l'armée syrienne de l'autre.
En outre, l'armée turque pilonne les positions des Kurdes aux environs de la ville d'Azaz.